AccueilActualitéGuerre en Ukraine : le logement des réfugiés reste une préoccupation majeure à Lyon

Guerre en Ukraine : le logement des réfugiés reste une préoccupation majeure à Lyon

Depuis maintenant un an, la guerre fait rage en Ukraine. De nombreux dispositifs d’accueil ont été mis en place à Lyon et dans le département du Rhône depuis le début du conflit, notamment en matière de logement. Mais qu’en est-il aujourd'hui ?
Depuis un an, les réfugiés ukrainiens sont accueillis et logés dans différentes structures.
© Julien Verchère, photo d'archives - Depuis un an, les réfugiés ukrainiens sont accueillis et logés dans différentes structures.

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Centres d’hébergement, familles d’accueil, logements provisoires... le logement était la préoccupation principale des autorités à l'arrivée en France des réfugiés ukrainiens. Aujourd'hui, un an après le début de la guerre, où sont-ils logés àLyon et dans le Rhône?

Depuis le début du conflit, plus de 7 500 personnes ont été accueillies en gare Part-Dieu à Lyon. A ce jour, la préfecture du Rhône compte 3 400 déplacés ukrainiens dans le département. Encore aujourd’hui, des réfugiés arrivent sur le territoire. D’après la Structure de premier accueil des demandeurs d’asile (Spada) : depuis début janvier 2023, 87 foyers soit 112 personnes ont fait une démarche pour demander une protection temporaire dans le Rhône.

Encore 260 Ukrainiens logés dans des familles d'accueil

Après avoir obtenu le statut de "bénéficiaire de la protection temporaire" (BPT), les réfugiés sont accompagnés par la Maison de la veille sociale et orientés vers les différents dispositifs de logement :

  • Le centre d’hébergement d’urgence (CHU) de la Croix-Rouge, situé initialement à Vaise et déplacé à Écully depuis février 2023. Il accueille 110 Ukrainiens dans des hébergements individuels ou collectifs en attente d’un logement, certains depuis plus d’un an. Mais aussi une trentaine de réfugiés en attente de transfert dans un autre département.
  • Les centres d’hébergement par les associations Adoma et Alynéa accueillent 135 personnes.
  • Des hébergements citoyens dans des familles d’accueil, grâce à l’intermédiaire de Forum réfugiés. Ils sont 260 Ukrainiens dans ces familles.
  • Intermédiation locative en lien avec les associations telles que Habitat et Humanisme. Pour Forums Réfugiés, ce sont 21 % des personnes suivies par leurs dispositifs qui ont eu accès à ces logements.

Des logements locatifs pour les réfugiés ukrainiens par Habitat et Humanisme

Dès le début du conflit, la préfecture du Rhône a lancé un appel aux bailleurs sociaux de la région pour qu’ils mettent à disposition des logements aux associations. Habitat et Humanismeen fait partie et se mobilise pour répondre aux besoins de logement des réfugiés ukrainiens. En collaboration avec des bailleurs tels que l'Opac, Alliade Habitat, Grand Lyon habitat, ICF ou Vilogia, l’association a réuni au total 115 logements sur l'année écoulée. Aujourd’hui, ils en restent 94 et ils accueillent près de 300 Ukrainiens, dont 108 enfants tous scolarisés.

D'autres familles, arrivées à Lyon, en sont reparties soit pour rejoindre l’Ukraine ou la Pologne, soit pour quitter le territoire et rejoindre leurs proches principalement en Espagne, soit pour une offre d’emploi ailleurs en France. L’association décompte une vingtaine de départ depuis le début du conflit.

Le vide n’a pourtant pas le temps de se créer, explique Grégory Novak, directeur de l’hébergement, logement accompagné et gestion locative chez Habitat et Humanisme :

"On mobilise toujours des logements. On était même réuni avec Alliade il y a quelques jours, qui s’est engagé à nous remettre à disposition une dizaine de logements. Aujourd’hui, nous accueillons principalement des familles qui souhaitent sortir des centres d’hébergement collectif ou qui étaient dans des foyers citoyens."

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Réfugiés ukrainiens à Lyon : comment passer de logement temporaire à pérenne ?

En effet, avoir un logement, c’est bien, mais pour combien de temps, c’est la question. Les logements mis à disposition sont le plus souvent temporaires : certains bailleurs mettent à disposition des habitations visant à être détruites, qui peuvent être gardées environ deux ans avant d’être démolies, comme l’a notamment proposé l'Opac.

Le parc immobilier mis à disposition comprend aussi des logements étudiants non occupés pendant l’année, mais les bailleurs voient plus loin. "Certains nous disent qu’ils nous laissent les logements. Quand les Ukrainiens qui souhaitent rester commenceront à ouvrir des droits, on peut imaginer, après un certain temps de présence, que le bail leur soit transféré", affirme Grégory Novak.

Ces aides au logement vont continuer de se développer en vue de la prolongation du conflit. Les institutions et les associations vont s'unir pour répondre aux maximum des besoins de ces réfugiés d'Ukraine.

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