Georges Rousse : rencontre entre culture et social

Depuis son plus jeune âge, Georges Rousse voulait être photographe. Et pourtant, on le destinait vers une carrière médicale qu’il refusa après des études à Nice. Il apprend alors chez un professionnel les techniques de prise de vue et de tirage et crée son propre studio d’architecture pour faire de la photo publicitaire. Il commence par faire des séries de photos dans des lieux abandonnés, comme des bâtiments destinés à la démolition, des usines désaffectées, des palais en ruines et il est sélectionné pour la Biennale de Paris en 1982. Il choisit l’espace pour ses qualités architecturales ou symboliques et le transforme au gré de son imagination, par des constructions, de la peinture, du dessin et de la sculpture. L’objectif final étant de réaliser une oeuvre photographique pour rendre visible cette fiction et en garder la trace. « Les contraintes obligent à organiser une structure dans un lieu complètement vide », explique l’artiste. Les installations sont étudiées et préparées avec soin et viennent modifier l’architecture existante. Le site délaissé reprend alors vie sous une forme parfois incongrue. La photo qui en résulte est comme une peinture, avec des formes et des perspectives qui troublent le regard. L’imagination et la créativité de Georges Rousse sont sans limite, enrichies par ses voyages à l’étranger. Véritable globe-trotter, il expose dans le monde entier et a reçu de nombreux prix. Chaque ville, chaque pays est pour lui l’occasion de se renouveler en se confrontant à de nouvelles architectures. « J’essaie d’innover avec l’existant. Pour trouver des idées, le contact avec la population est indispensable. Je vais dans les quartiers populaires, je parle aux gens, j’essaie de ressentir leur culture et je crée des images. J’ai envie d’agir et de transformer les choses. » .../...


Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5068 du samedi 28 septembre 2013