Ouvert au public le 3 mars pour 11 jours, ce 86e Salon international de Genève a bourdonné dès le début de la semaine, avec l’élection de la « Voiture de l’année 2016 », un trophée qui a récompensé les qualités de la nouvelle Opel Astra devant le Volvo XC 90 et le cabriolet Mazda MX-5. Juste avant l’ouverture au public, les 200 exposants accueillaient mardi et mercredi les professionnels des médias : 10 000 accrédités et 67 conférences de presse dans la seule première journée !
Alors que le marché français s’est envolé de + 13 % en février, les gammes 2016 en place chez les concessionnaires brillent ainsi sous les spotsà Genève, plus quelque 120 véhicules jamais vus nulle part ailleurs. Exemples : les Maserati Levante ou Seat Ateca, les premiers SUV de ces marques, le dernier Scénic de Renault, les breaks Mégane Estate et Volvo V90, les coupés Mercedes-Benz « C » et Aston Martin DB11, le roadster Porsche 718, les « missiles » Mc Laren 570 GT, Honda NSX, Lanborghini Centenario ou la fabuleuse Bugatti Chiron affichée à quelque 2,5 M€. Sans compter le retour du moteur rotatif sur la Mazda RX-Vision, par ailleurs superbement dessinée.
Estampillées « premières mondiales » ou « premières européennes », les nouveautés ne présentent pas toutes leur physionomie définitive. Toutes n’ont pas le même destin. A côté des modèles promis à une fabrication en série dans les mois qui viennent, les automobiles baptisées « concepts » jouent les estafettes. Certaines préfigurent - mais jamais à 100 % - la voiture de série en préparation, tel le SUV « eX » électrique ou hybride dévoilé sur le stand Mitsubishi ou le T-Cross Breeze de Volkswagen, le premier SUV cabriolet de son segment. Les autres servent de vitrine au style futur de la marque. Ainsi de l’Opel GT concept, promise à aucune commercialisation. Les Opel du futur lui ressembleront plus ou moins. Rien d’autre.
En partenariat comme l’année dernière avec Suisse Energie, ce salon participe à la promotion des automobiles « énergétiquement efficaces » n’émettant pas plus de 95 g de CO2 que le public circulant dans les allées peut d’ailleurs localiser avec l’appli « CO2auplancher Salon Car Collector ». Plusieurs voitures sont à gagner dont une Peugeot 208 Blue HDI. A l’étage de Palexpo, accessible par escalator, s’imbriquent entre les envahissants plateaux VW (Volkswagen, Audi, Skoda, Seat) et General Motors (Cadillac, Chevrolet, Opel), les stands nains mais proprement magnétiques des « carrossiers, préparateurs et designers ».
Depuis belle lurette, Pininfarina, Bertone ou Giugiaro ne donnent plus le « la ». Les créatifs émergents s’appellent DMC, A Kahn Design, Sbarro, Rinspeed, ET Tender. Ils proposent des astuces et d’exquis mastodontes. Echantillons : une interprétation affûtée de la Lamborghini Huracan Moteur V10 d’origine mais 980 ch contre 610 et 18 litres au cent au lieu de 12,5. Un Mercedes-Benz Classe G 4x4 revu à la hausse : carrosserie en carbone, roues de 24’’, 12 cylindres derrière la calandre, 880 ch et 322 g de CO2. UnDefender plus long, plus large, double cabine et 6 roues motrices de 180 ch. La dernière mouture de Bugatti : 1 500 ch sous le capot de cette « Chiron » en hommage au pilote monégasque et 420 km/h au compteur.
Un prolongateur d’autonomie tracté conçu par ET Tender. L’automobile est reliée à une toute petite remorque emmenant un groupe électrogène intégrant un bicylindre essence de 27 ch permettant de rouler à 98 % en électrique.
Assurément le ticket d’entrée de 16 CHS procurera excitation des neurones et plaisir des yeux au-delà de la journée.
Jusqu’au 13 mars, du lundi au vendredi de 10 h à 20 h, le samedi et dimanche de 9 h à 19 h. Parkings : 12 aires et espaces souterrains avec navettes gratuites. 5 600 places en semaine et 10 000 le week-end.