Le traitement de texte fait son apparition, l’industrie a besoin d’informaticiens pour traduire les interfaces en français. Un métier qu’exerce pendant quelques années le mari de Françoise Bajon. Rapidement, les unités françaises sont rapatriées aux Etats-Unis. Mais pas l’ensemble des équipes. Le couple saisit sa chance : continuant à travailler en sous-traitance pour le compte du géant américain, ils fondent Version Internationale. Car Françoise Bajon est angliciste, elle enseigne à cette époque dans un lycée. « Mais je suis d’une nature portée vers l’action. L’enseignement, même si c’est très valorisant, est très statique. Il faut que cela bouge », confie-t-elle. Pendant dix ans, jusqu’au début des années 2000, la PME traduit toutes les nouveautés informatiques de la période : Word, Norton Anti Virus ou encore Google et Apple font appel à sa spécificité technique. « La traduction, c’est une vision sur l’avenir très agréable, car nous intervenons en amont, avant que les produits ne sortent ». La fin des années florissantes du secteur incite la société, qui emploie déjà une quinzaine de traducteurs, à se diversifier et à investir le marché de la traduction technique, « le mode d’emploi qui se décline dans de multiples langues », souligne la gérante, notamment en direction de l’industrie médicale, complété par de la traduction de rédactionnel, plus classique dans ce métier. Femme d’action, à l’énergie débordante, chargée au sein de la structure du développement commercial, Françoise Bajon mise sur l’international pour assurer la croissance de l’entreprise (1,2 M€ de chiffre d’affaires fin 2012) et sur un modèle peu courant : elle emploie ses traducteurs en interne (une douzaine actuellement) pour tout ce qui concerne le français et l’espagnol – Version Internationale a une antenne de six personnes à Barcelone – et s’appuie sur un réseau de sociétés partenaires implantées dans le pays de la langue à traduire…
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