Steve McCurry est né à Philadelphie en 1950. Après des débuts comme photographe dans un journal local, il est envoyé en Inde pour y réaliser un reportage photographique, puis ce sera l’Afghanistan. Les dossiers qu’il réalise alors lui ouvrent les portes de magazines prestigieux comme le Time, Life, Newsweek, Geo ou National Geographic.
Ses captures d’images dans des lieux où la vie est difficile l’oblige à risquer souvent sa vie sur les champs de bataille comme à Beyrouth, au Cambodge, au Koweit ou en ex-Yougoslavie, pour être au plus près des conflits. Les visages le captivent aussi : une femme, un vieillard, un enfant, un corps à peine suggéré, la puissance d’un regard…Autant de tirages remarquables qui allient dynamisme, réalisme et beauté des couleurs.
Voyage au cœur de l’humain
Plus de 150 photos, tirages anciens et contemporains, illustrant ses quarante années de carrière entraînent le visiteur dans un labyrinthe d’images. Leur présentation, ni chronologique ni thématique, engendre un tourbillon de chocs visuels très percutants ! Un ensemble de photos inédites, en noir et blanc réalisées pendant son premier voyage en Afghanistan en 1979-80, ouvre l’exposition. Il y retourne plusieurs fois tout en continuant de parcourir le monde.
C’est au cours de l’un de ses voyages qu’il rencontre, dans un camp de réfugiés au Pakistan, une très jeune femme aux yeux verts dont la photographie fera le tour du monde comme symbole d’espoir et de paix. Elle est exposée avec d’autres portraits dans un espace qui leur est réservé. Chaque photo est légendée : l’audioguide, gratuit, mis à la disposition des visiteurs, donne des informations précises sur leurs origines et leur histoire.
Tout en parcourant les salles, on remarque la photo originale prise à Kaboul en 1992, de cinq femmes vues de dos, vêtues de leurs burqas traditionnelles colorées. Un peu plus loin c’est un groupe de femmes en robes rouges, surpris par une tempête de poussière, une photo prise au Rajasthan en 1983. La ville d’Herat, Afghanistan, photographiée en 1992 au soleil couchant. Ce cliché traduit la désolation qui règne dans la ville après son bombardement.
Puis Inthalake, au Myanmar, 2011 – Al Ahmadi, au Koweit, 1991 – Peshawar, au Pakistan, 1984 – Weligama, au Sri Lanka, 1995 – Uttar Pradesh, en Inde, 1983, et beaucoup d’autres photos superbes.
"Voyager et photographier, voir le monde dans lequel nous vivons : je ne peux imaginer de meilleur moyen de vivre la vie qui nous est donnée", expliquait Steve McCurry.
Ce voyage dans son monde, de l’Afghanistan à l’Inde, de l’Asie du Sud-est à l’Afrique, de Cuba aux États-Unis et du Brésil à l’Italie, est une ode émouvante et infiniment poétique à la nature et à la diversité. Une exposition à voir absolument