Se déployant dans deux espaces, celui de l’accueil à gauche en entrant et la salle d’exposition proprement dite, l'exposition Photographies offre un formidable panorama de 30 ans de photojournalisme, alternant les commandes et les projets personnels.
Une exposition très actuelle
Elle résonne sans le vouloir avec l’actualité puisque la première section est entièrement consacrée un reportage en Ukraine en 1991 sur les traces de ce que le peuple ukrainien appelle l’Holodomor, c’est-à-dire la grande famine orchestrée par Staline en 1931-32, qui fait douloureusement écho à la situation actuelle, comme le rappelle Muriel Pernin, journaliste et autrice spécialiste des pays de l’est, qui était du voyage.
Philippe Schuller a commencé à photographier dès l’âge de 14 ans, et n’a plus jamais arrêté. Autodidacte, il cadre ses images comme des peintures, avec un souci permanent de la ligne, de la couleur et du mouvement. Sans oublier de capter le regard de ceux qu’il immortalise, installant une forme de complicité avec son sujet. Il n’y a qu’à voir ses portraits, de paysans de Bouchet-Saint-Nicolas ou de vieilles Ukrainiennes rescapées de la grande famine ou ces images de Lyon, sa ville.