Où manger et dormir ?
Clair de Plume / La Ferme Chapouton (Grignan)
Le château de Grignan vu depuis le jardin méditerranéen du Clair de la Plume
Il y a plus de 20 ans maintenant que ce Bordelais passé par l'école hôtelière a élu domicile à Grignan. Jean-Luc Valladeau, le patron du Clair de la Plume, a fait croître son établissement au fur et à mesure que la petite commune de Grignan a grandi elle aussi, pour devenir cet incontournable site touristique dans la région (170 000 visiteurs par an au château + 34 000 pour les spectacles).
Jean-Luc Valladeau
Avec son chef Julien Allano, la maison a décroché l'étoile au Guide Michelin en 2015. Depuis un peu plus d'un an, Jean-Luc Valladeau a ouvert une adresse plus « bistronomique », La Ferme de Chapouton, à 400 mètres du premier établissement, qui, comme la maison-mère, propose des hébergements. Qualité à tous les étages et un large éventail de budgets, le Clair de la Plume propose aussi un jardin méditerranéen, ouvert l'été, avec une piscine biologique. On y sert une cuisine simple et des produits locaux, à 200 mètres de la maison principale gastronomique.
Château de la Gabelle (Ferrassières - Plateau d'Albion)
Inès Eydoux devant le four à pain du château de la Gabelle
Belle histoire que celle du château de Ferrassières, ou château de la Gabelle. Ayant appartenu successivement aux Barons de Sault puis aux Du Puy Montbrun, la bâtisse du XIIIe siècle, en plein cœur du plateau d'Albion, est arrivée dans le giron de la famille Roux-Blanc il y a environ 150 ans. Dans les années 1990, « Margherite » a commencé à s'atteler seule à la restauration du château, qui aujourd'hui abrite les chambres d'hôtes et un restaurant, où les produits locaux sont cuisinés avec goût et raffinement (terrine du domaine, fromage chèvre de la ferme, poulet fermier au curry de Provence, filet mignon de porc du Plateau jus miel et romarin…). En retraite depuis peu, celle qui a redonné vie à ces vieilles pierres ruinées a donné le virus aux deux générations de filles suivantes, qui prennent soin de la noble bâtisse, elle-même au cœur d'une belle exploitation lavandicole. La remise en état du château continue. Le vieux four à pain vient de faire l'objet d'un financement participatif qui a dépassé toutes les espérances. Il faut dire qu'un reportage de France3 (DesRacines et des Ailes) est passé par là, ce qui a aidé à lanotoriété du projet, qui a récolté 17 000 € en vue de la remise en fonction du four à pain ancestral : « Nous espérons trouver un boulanger qui fasse le pain sur place », confie Inès Eydoux, troisième génération à faire revivre le château.
http://www.chambre-d-hotes-provence.fr
Où dormir
La Maison de Marguerite (Montbrun-les-Bains)
Sophie et David Michel
La Drôme provençale attire les touristes et parfois les capte jusqu'à les garder. C'est le cas de Sophie et David Michel, un couple venu d'Alsace : elle était consultante en entreprise, il était professeur de tennis. Les voici tous deux implantés à Montbrun où ils ont ouvert au printemps dernier La Maison de Marguerite, une ancienne maison d'hôte revisitée. L'ancienne ferme est encore suffisamment dans son jus pour donner la sensation que l'ancienne propriétaire, Marguerite, y gardait encore les chèvres quelques jours avantnotre venue. Le charme et le calme de cette drôle de bâtisse à plusieurs niveaux le dispute au souci du détail voulu par les nouveaux propriétaires et leur architecte d'intérieur. La modernité des équipements s'intègre parfaitement au séjour des visiteurs avec une jolie piscine, de belles salles de bain, le wifi…
Découvrir
Ho'Bouquet de lavande (Ferrassières - Plateau d'Albion)
Nathalie Busi (au fond le Ventoux et son dôme pelé à 1912 m)
Ho'Bouquet de lavande, exploitation lavandicole de Nathalie Busi et de son époux Jean-Pierre, le maire du village, propose un parcours botanique au cœur de ses lavanderaies et des visites guidées. La rencontre avec la passionnée Nathalie vaut le déplacement, tout autant que le détour par sa boutique, bourrée de produits locaux, tous contenant de la lavande, qu'ils soient comestibles ou non. Sur le merveilleux plateau d'Albion, à 1 000 mètres d'altitude, la lavande s'épanouit, « et pas seulement le lavandin », vous expliquera Nathalie, ajoutant : « Chaque pied de lavande est un individu différent des autres…comme chacun de nous ». La petite plante bleue embaume le pays cher à Jean Giono et déroule ses champs à perte de vue, aux côtés du petit épeautre, jaune et doré. Le tout offre à nos yeux comme un tableau impressionniste vivant. D'une beauté à tomber entre juin et septembre, selon les années.
www.montbrunlesbainsofficedutourisme.fr
Oenotourisme
Domaine de Montines (Grignan)
Mélina Monteillet
Découvrir les merveilleux vins de Montine à Grignan, c'est aussi découvrir l'histoire familiale d'un domaine qui a su, depuis plus de 30 ans, s'adapter au développement de l'oenotourisme. Parti d'une cave coopérative, créée par l'arrière-grand-père Albert dans les années 1930, le domaine de Montine, lancé par deux frères, Claudy et Jean-Luc Monteillet en 1987, continue aujourd'hui sa route avec la quatrième génération de vignerons, deux jeunes femmes, les deux filles des deux frères, Camille et sa cousine Mélina. Depuis 2009, la nouvelle appellation Grignan-les-Adhémar (anciennement Côteaux du Tricastin) fait son chemin parmi les meilleurs. Montine propose d'excellents rouges dont sa cuvée émotion par exemple (syrah, grenache), des blancs (viognier), et des rosés aux différents stades de macération, ce qui confère à ces derniers leurs différentes couleurs, du rose très pâle aux rosés plus marqués tendant vers le rouge. Si le domaine vit à 95 % de la vente des vins, il a fait le choix de l'ouverture complète, tous les jours au public : « En saison estivale, nous avons jusqu'à 5 ou 6 visites par jour de nos caves, explique Mélina Monteillet, nous commercialisons 45 % de notre production en direct… ». Véritable petit complexe oenotouristique, Montine propose des hébergements en gîtes, des formules séminaires d'entreprises. Outre les visites de caves et les dégustations, le domaine a développé une belle activité truffes, principalement en hiver, pendant la saison du fameux tuber melanosporum. Avec possibilité de suivre le trufficulteur et ses chiens à la recherche du « diamant noir ».
Spa, thermalisme, bien-être
Thermes de Montbrun-les Bains
Le bain à remous des thermes de Montbrun-les-Bains
Si les thermes de Montbrun-les-Bains existent depuis 1865, ils ont été longtemps fermés entre la Première Guerre mondiale et 1976. Montbrun-les-Bains est emblématique du renouveau du thermalisme conjointement souhaité par les collectivités (Région, commune, Département) et les opérateurs privés, en l'occurrence, le groupe Valvital, deuxième groupe français, qui gère une quinzaine de sites. La station (45 salariés), connaît un taux de fréquentation de curistes record de 98 % à 100 % de mars à fin novembre, et traite les affections respiratoires et rhumatologiques grâce à son eau soufrée.
Repris à une mutuelle en 1997 par le groupe familial Valvital, l'équipement des années 1970 a été reconstruit en 2006, grâce à un accord financier avec la commune de 500 habitants, propriétaire des murs et du forage d'eau. Un beau projet d'agrandissement est en cours, qui viendra scinder l'activité spa - bien-être de la cure thérapeutique qui pourra rester dans le centre actuel, et en profiter pleinement sans avoir à partager le temps et l'espace. Outre les cures de 18 jours sur prescription médicale, les thermes proposent un panel complet de spa, hammam, bains à remous, aquagym ; prestations esthétiques avec de l'eau thermale et produits issus de la lavande ou de l'abricot, dans les gommages corps/visages, les massages-modelages… De quoi assurer le bien-être « détox » après les diverses dégustations culinaires et œnologiques de la Drôme provençale.
Où manger
L'O'des Sources à Montbrun-les-Bains
De loin, le site peut impressionner : le restaurant bar à vins l'O des Sources est installé dans une aile de l'ancien château des Gipières, aujourd'hui reconverti en résidence d'hébergements et appartements pour les curistes. C'est une belle adresse que deux associés ont développé depuis 2011, Jean-Michel Valery en salle et Ludovic Monier aux fourneaux. Se définissant comme un « bistrot chic », l'O des Sources sert une cuisine locale, faite d'invention à partir des produits locaux qu'offre la région, le tout pour des budgets raisonnables. La terrasse offre une vue magnifique sur le parc et les monts à l'est du Ventoux. Jean-Michel et Ludovic, qui ont fait leurs classes dans les meilleures maisons, ont aussi développé un hôtel 3 étoiles, dans le village voisin de Reilhanette. L'O des Sources propose à la vente et à la dégustation sur place une belle collection de flacons dans son bar à vin.