Les sociétés en situation de sous-performance, de difficultés avérées et pour nombre d'entre elles de défaillances, font l'objet de toutes les attentions, leur destruction étant une véritable perte de valeurs pour elles, leurs dirigeants, mais aussi pour l'économie française. S'il n'existe pas de solution miracle, le restructuring doit être pris en compte avec la plus grande attention, permettant ainsi parfois de sauver des situations extrêmes.
Si les dernières années ont vu des chiffres annuels de défaillances dépassant les 62 000 entreprises, 2018 devrait se stabiliser avec une légère baisse pour s'intégrer dans une fourchette de 55 000 à 60 000 (soit 130 à 150 000 salariés).
Pour animer cette soirée, aux côtés d'Emmanuel Squinabol, Bruno Bonnell, député du Rhône, Jacques de Chilly, DGA au développement économique et à l'emploi (Métropole de Lyon), avec le témoignage de Michel Thomas, Président du TC de Lyon.
Pour le parlementaire et entrepreneur, qui a subi en son temps des contraintes économiques, la première constatation est pragmatique : « Dans notre pays, s'il faut un CAP pour être coiffeur, boucher… aucun n'est nécessaire pour être chef d'entreprise ! Nombre de défaillances sont déjà dues structurellement à une méconnaissance absolue de ce qu'est une société, au même titre que lorsque je suis arrivé pour la première fois dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale, je ne savais pas ce qu'était un député. Il faut donc apprendre en marchant ! »
"Au-delà de ce qui peut être entrepris en amont comme en aval par les hommes du chiffres, qui plus est spécialisés en restructuring et au-delà de l'assistance des collectivités locales, il y a quelques règles fondamentales à observer" insiste Bruno Bonnell en décryptant sa règle des 3A.
Choisir un Axe de développement et pas uniquement un produit ou un service, penser Argent et surtout avoir une Âme forte d'adhésion au projet de l'entreprise.
Michel Thomas, quant à lui, tout en s'insurgeant contre les collectivités et autres entreprises publiques qui n'honorent pas les délais de paiement, abonde : «La croissance ne se finance avec des seules levées de fonds, mais avec des résultats ».