Derrière les lunettes et le costume impeccable d’Emmanuel Imberton pointent encore le sourire et la malice du véritable gone, plus souvent titulaire sur les terrains de football qu’à l’école.
Elevé au sein d’une fratrie de six enfants par un père ingénieur chez Rhône-Poulenc et une mère au foyer, le gamin du 6e arrondissement grandit à son aise sur les carrés verts, mais cire le banc de ses multiples établissements scolaires. « J’étais plutôt indiscipliné. J’ai donc fréquenté plusieurs écoles ». Plus épanouit dans le football, Emmanuel Imberton joue longtemps avec l’Olympique Lyonnais, jusque dans les catégories junior. « J’ai disputé quelques matchs de coupe Gambardella (équivalent de la coupe de France pour les moins de 19 ans, ndlr). Mais mon père ne voyait pas ça d’un très bon oeil ». Le fils obéira à son père, mais gardera une passion intacte pour le football et l’OL. Après avoir arraché son Bac D, le cancre se met à filer Droit, en entrant à Lyon-III, puis se spécialise en droit des affaires à Paris-II Panthéon- Assas, avant d’obtenir un DESS en relations sociales au Celsa. Après une mission de six mois à la CCI du Nord- Isère, Emmanuel Imberton connaît des débuts plutôt rudes, chez Valéo. « Nous étions en pleine période de restructuration du secteur automobile. Quand on est jeune, on croit au potentiel des hommes et on se rend vite compte que la réalité est plus dure ». Passé ensuite par la Ciapem (fabricant de machines à laver), puis par la grande distribution, chez Cofradel (Mammouth, Attac), Emmanuel Imberton prend enfin le virage de l’entrepreneuriat. « Je voulais quitter les grands groupes, où tout est lointain, pour revenir au pragmatisme », assume l’ancien DRH. .../...
Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5078 du samedi 7 décembre 2013
