D’autant que le moral y demeure d’acier comme l’explique ce numéro du Tout Lyon Affiches. Pensez à ces délocalisations à répétition depuis une vingtaine d’années : même les laboratoires de transformation d’héroïne ou de cocaïne ont déserté notre pays; cela fait bien vingt ans que les services spécialisés ne nous ont plus annoncé le démantèlement de telles unités de production, qui ont été relocalisées à proximité de la ressource en matière première. Qu’attend-on pour inciter les investisseurs de cette économie à revenir en France, aides publiques à l’appui ? Cela créerait des emplois.
Sans compter qu’on pourrait aller encore plus loin : notre agriculture ne pourrait-elle pas aussi être incitée à diversifier sa production dans le haschich et autre cannabis ou chanvre indien, pas comme cela se passe aujourd’hui, en catimini, mais au grand jour. Il va bien falloir en effet combler le manque à gagner avec la réduction du budget de la P.A.C. européenne. Et pour aller plus loin, on pourrait même favoriser la naissance d’une filière bio pour ce type de culture, ce qui aurait aussi des conséquences positives sur la santé des consommateurs et indirectement améliorerait les comptes de la Sécurité sociale.
Il serait aussi possible de rendre plus performant les réseaux de distribution de drogue, là aussi ce serait bénéfique pour la création d’emplois, et de mettre à contribution les organismes paritaires de collecte agréés (qui financent la formation professionnelle) en leur demandant la création de nouvelles filières de formation pour les guetteurs, dealers, revendeurs pour l’instant formés sur le tas. A terme, on pourrait même envisager un cursus type licence, master, doctorat.
Nul doute qu’en agissant ainsi à tous niveaux : production, transformation, commercial, non seulement l’on créerait des emplois, mais en plus, on pourrait mieux positionner notre pays sur le marché international et améliorer notre balance commerciale. Et puis une TVA, même à taux réduit, sur ce type de produit serait pain béni pour le budget de l’Etat.
Une telle politique, hardie on en convient, déjà George Sand l’avait présentée lorsqu’elle mettait la réflexion suivante dans la bouche d’un de ses héros : «Ils sont bien étonnés quand je fais des drogues dont ils voient ensuite le bon effet...». En effet.
DT
Editorial - Un avenir... stupéfiant
Montebourg, ton industrie fout le camp ! Et c’est vrai qu’en dépit des gesticulations du ministre du Redressement productif et de ses initiatives brouillonnes et donquichottesques, il n’a pas tout à fait tort sur le fond en insistant sur la nécessité de remuscler le secteur.
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