Histoire de dénouer des situations complexes.
Tenez, par exemple, Lakshmi Mittal et Arnaud Montebourg : le premier n’a-t-il pas fait le premier pas en allant à la rencontre du second lors de sa visite récente d’une usine à Gueugnon, à quelques encablures du fief électoral de notre bouillant et esseulé ministre du Redressement productif ? De là à envisager un mariage... d’intérêt, il n’y a qu’un pas si cela était rendu possible par la loi.
Pourquoi pas aussi proposer ce mariage pour tous à Jérôme Cahuzac, notre ministre du Budget, visé par une enquête préliminaire du parquet de Paris pour blanchiment et fraude fiscale, afin de se rapprocher d’Edwy Plenel, directeur de Mediapart, dont les modes d’action journalistiques directement inspirés des techniques troskistes d’agit-prop du bon vieux temps le conduisent à confondre les rôles : il est journaliste ou procureur ? Et de qui a-t-il reçu un mandat ? Bref, suggérer un mariage de raison à ces deux-là serait pertinent car, après tout, que ce soit en matière fiscale pour l’un (le fisc dont il est le chef s’avère particulièrement inquisitorial) ou en matière de fouille de poubelle pour l’autre, ils partagent une même conviction : l’absence de preuve (d’un délit) n’est pas synonyme de preuve de l’absence (de ce même délit).
Sans compter qu’au plan international, notre ministre des Affaires étrangères pourrait aussi proposer à l’ONU un nouveau mode de résolution de conflits, propre à rétablir notre pays dans son rôle (enraciné depuis la Révolution de 1789 et son « essaimage » des droits de l’homme) de phare de l’humanité : le mariage pour tous. Par exemple, en le proposant pour aplanir les difficultés entre Allemagne et Grèce : un mariage diplomatique entre Angela Merkel et Antonis Samaras, dès lors que la première en a ouvert la possibilité le 9 octobre dernier en rendant visite aux Hellènes. En voilà une idée qu’elle est bonne.
On pourrait aussi imaginer, mais dans ce cas ce serait un mariage forcé, cette formule du mariage pour tous entre Gérard Depardieu et Jean-Marc Ayrault ou un mariage arrangé entre Brigitte Bardot et Vladimir Poutine pour sauver des éléphants... On vous le dit, le mariage pour tous, qu’il soit de raison, d’intérêt, diplomatique, arrangé, forcé, c’est l’avenir. Mais en est-il de même pour tous pour raison d’amour ?
D. T.
Editorial - L’union fait la force...
Le mariage pour tous, que nos ancêtres n’ignoraient pas, eux les inventeurs de la formule « union de la carpe et du lapin », serait particulièrement bienvenu aujourd’hui, et l’on suggère fortement au gouvernement et à l’Assemblée d’en élargir le champ d’application.
Publié le , Partager :
Articles similaires