Pour la petite histoire, de nouveau en proie avec ses vieux démons (l’avenir est un long passé...), notre pays revenait au bon vieux protectionnisme en 1882, en ne renouvelant pas le fameux traité. Une histoire à méditer par les négociateurs européens et américains qui vont tenter d’aboutir à la création d’une vaste zone de libre-échange entre ancien et nouveau mondes.
Libre(s) échange(s) : nul doute que la notion, élargie, est dans l’air du temps. Ne voilà-t’il pas que, la semaine dernière toujours, après le lancement des négociations que l’on vient d’évoquer, la justice devait fourrer son nez, si l’on ose écrire, dans les libres échanges de deux footballeurs français de renommée, Franck Ribéry et Karim Benzema : non, tout bien regardé, il ne s’agissait pas de passes footballistiques lors d’un match (des passes, qui comme chacun sait, sont des échanges de balles), mais de passes beaucoup plus triviales, si vous voyez ce que l’on veut dire. En définitive, le procès a été reporté et nos footballeurs n’ont pas encore rejoint le club très sélect où figurent, entre autres, un secrétaire d’Etat à la Guerre britannique, John Profumo, un président des Etats-Unis, Bill Clinton, un directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, liste non limitative, pour cause de trop libre-échanges, justement, avec les Christine Keeler, Monica Lewinsky et autre Nafissatou Diallo, qui pourraient être rejointes par Zahia Dehar.
Libre(s) échange(s) toujours avec la deuxième conférence sociale devant, entre autres, aborder la réforme du système des retraites. Une réforme pour laquelle aucune des solutions envisagées n’avait été annoncée que, déjà, au seul mot de réforme, sans en connaître le contenu, F.O. et la C.G.T. annonçaient des manifestations pour l’automne, contre. Contre quoi puisqu’encore une fois, le gouvernement n’avait pas fait ses propositions? Et l’on en revient au début de cet éditorial: ces libres échanges de la conférence sociale, ils étaient tout au plus envisagés par les partenaires dit sociaux comme devant déboucher sur le protectionnisme. Protectionnisme du système actuel, quand bien même il est voué à la faillite.
Les libres échanges de vue n’ont rien d’inutiles. Ils meublent le temps qui passe.
DT
Editorial - Désaccords... de libre-échanges
C’était il y a un peu plus de 150ans que l’un des « patrons » de notre pays les plus (injustement) décriés, NapoléonIII, signait avec l’Angleterre le traité Cobden-Chevalier, autrement dit l’abolition des taxes douanières entre les deux pays sur une grande partie des échanges (matières premières, produits alimentaires) : on n’invoquait pas à l’époque, parce qu’elle n’existait pas, l’exception culturelle à la française, lors d’un traité de libre échange...
Publié le , Partager :
Articles similaires