Ceux qui pompaient, qui pompaient. Car le système de la pompe aspirante-foulante est en passe de devenir un must en matière de gouvernance.
Tenez, par exemple, pour les personnes immigrées : on aspire avec les accords de Schengen, et puis l’on refoule au nom du principe de réalité défini par un Premier ministre, au siècle dernier déjà: « La France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Pompe aspirante-foulante encore, dans le domaine de l’économie : on (l’Etat) aspire dans un premier temps des recettes budgétaires nouvelles en taxant un peu plus les entreprises, puis on refoule en accordant aux mêmes entreprises un crédit d’impôt compétitivité emploi.
Pompe aspirante-foulante toujours : on aspire les capitaux et investissements étrangers en France, notre pays étant même aux premiers rangs en terme d’attractivité; on brade ou l’on a bradé des pans entiers de notre industrie (vous avez dit sidérurgie ?) et après on s’étonne du refoulement qui suit, de la fermeture de sites par ceux accueillis comme sauveurs.
Pompe aspirante-foulante de nouveau : on a aspiré les capitaux étrangers pour financer notre considérable dette publique, à l’inverse de ce qu’ont fait par exemple le Japon et, dans une moindre mesure, l’Italie, qui ont financé leur dette à l’interne, et l’on doit s’attendre un jour ou l’autre au retour de bâton lorsque les taux d’intérêt grimperont. A ce moment-là, les Français-shadoks pomperont, pomperont sans fin pour écoper cette dette, intérêt et capital, dans un mouvement coordonné alors d’aspiration-refoulement.
Avouez quand même que l’on pourrait... aspirer à un avenir meilleur et que l’on préférerait... refouler de si désagréables certitudes.
DT
La palme de l’hypocrisie de la semaine : les accidents automobiles liés à des conducteurs qui s’engagent à contresens sur l’autoroute se multiplient. Aussi, une étude a-t-elle été lancée pour la mise en place de radars détectant automatiquement une voiture en déplacement anormal. C’était au début de l’année 2013. Sûr qu’il y a besoin d’une longue étude pour installer des radars, quand ils ne rapportent rien à l’Etat.