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Editorial - Choc de simplification : deuxième épisode

Après l’émission d’un nouveau billet de 5 € (lire le Tout Lyon Affiches du 10 mai, p.

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4), les autorités monétaires de la zone euro remettent le couvert si l’on ose dire : elles envisageraient la suppression pure et simple des pièces de 1 et 2 centimes d’euro, trop chères à fabriquer ou à frapper. Bernadette Chirac, la fabuleuse marraine de l’opération pièces jaunes, n’a pas encore réagi à l’information, mais gageons qu’elle risque fort de faire pièce à une telle mesure.
Et elle risque d’être largement soutenue par des consommateurs (chats échaudés craignant l’eau froide) qui dénonceront les arrondis dans la fixation des prix, toujours à l’unité supérieure. Remarquez, ceux qui font la manche ne s’en plaindront pas : plus possible de s’en débarrasser (et de se donner bonne conscience) en donnant une piècette, de 1 ou 2 centimes justement. Les curés aussi apprécieront, au moment de la quête dominicale, pour la même raison.
En revanche, du côté des établissements industriels spécialisés dans la frappe monétaire, il est à craindre une baisse d’activité et donc le risque de licenciements. Pensez donc : la première année d’émission de ces pièces, en 1999, la seule France en a frappé près d’un milliard et demi. En 2000, un peu plus d’un milliard; en 2004, sept cent millions et en 2011, encore près de six cent millions. On n’a pas fait le calcul mais « à la louche », il a dû être mis en circulation entre cinq et dix milliards de pièces de 1 ou 2 centimes d’euro !
On laissera à un mathématicien féru de protection des ressources de la planète le soin de calculer quel tonnage d’acier cuivré a été mobilisé pour toutes ces frappes de pièces, sachant que celle de 1 centime pèse 2,30 g et celle de 2 centimes, 3,06 g.
Et comme on est en France, pays d’art, de culture et de patrimoine, on proposera que lors de la récupération des stocks de ces pièces devenues inutiles, on en distraie une partie destinée à réaliser une statue de belle taille, une nouvelle Marianne par exemple, qui figure comme on le sait à l’avers de ces deux pièces. Nul doute que Fabienne Courtiade serait tout indiquée pour cette réalisation : c’est elle qui a gravé ladite Marianne.

D.T.

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