Après les Nobels, les entreprises se disputent les macarons des divers et (trop) nombreux trophées, souvent des coquilles vides. Ainsi, le Technology Fast 50 de Deloitte salue cette année la performance d’une entreprise qui affiche… 60 000 % de croissance sur cinq ans ! Ces prix flattent surtout l’ego des dirigeants, souvent les mêmes, qui trustent ces compétitions, noyant dans l’insignifiance des trophées comme les Victoires des Autodidactes ou l’Entrepreneur de l’année, les Goncourt et Renaudot de l’entreprise. Un peu comme le Ballon d’or, que se disputent une poignée de joueurs. Mais pour marquer, ces attaquants ont besoin du collectif pour monter le ballon jusqu’aux filets adverses. Pour afficher des ratios enviables, les dirigeants ont besoin du collectif humain qui oeuvre au quotidien dans l’entreprise. A quand le trophée du meilleur salarié non cadre ou du meilleur défenseur ?
Antonio Mafra