Avec son projet de loi de séparation des activités bancaires, déposé mi-décembre, le gouvernement français devance d’un mois et demi son homologue allemand, qui doit examiner, début février, un projet semblable, bien qu’édulcoré par rapport à la version française. Si, comme en France, les opérations de négoce pour compte propre devront être isolées dans une entité distincte, les banques allemandes devraient être autorisées à mener des activités de tenue de marché sans avoir à les cantonner. L’élève allemand devrait pourtant regarder du côté du cancre italien, qui se débat pour sauver la Banca Monte dei Paschi di Siena, le plus vieil établissement bancaire du monde, plombée par des pertes de trading colossales, qui font peser à nouveau un risque systémique sur l’Europe.
Florent Zucca