Pouvons-nous attendre une reprise forte et durable de l’activité des entreprises hexagonales, sans une réelle relance de la consommation ? Si la réponse est non, il semble alors urgent de se pencher sur le niveau des salaires, bien au-delà de celui des seuls smicards. Si la hausse globale a été de 2 % en euros constants, la progression a été quatre fois moins forte, inflation comprise. C’est en tout cas ce que l’Insee vient de révéler, indiquant au passage, que les salaires réels avaient moins progressé en 2010 qu’en 2009. Principales victimes de cette tendance, les ouvriers non qualifi és recrutés dans l’intérim et faiblement rémunérés, dont le salaire moyen a reculé de 0,2 % au cours de cette période, pendant que celui des cadres progressait de 1 % après deux années de disette. En revanche, et c’est une surprise, le salaire moyen des femmes a progressé plus fortement (+ 0,7 %) que celui des hommes (+ 0,3 %). L’éternelle problématique de la parité salariale entre les premières et les seconds est peut-être enfi n en voie de résolution Une bonne nouvelle pour le commerce de détail, au moment où les soldes d’été débutent…
J.D