La fameuse prime contre dividendes, qui a agité le monde patronal au cours du premier semestre 2011, refait en effet son apparition. Hélas, le second volet est apparemment moins bon que le premier et le gouvernement, promu metteur en scène pour l’occasion, ne cache pas sa déception. Les recettes ne sont pas à la hauteur de ses attentes. Pensez donc, les premières primes versées par les entreprises sont bien loin des 700 € espérés et anticipés par Xavier Bertrand et Bercy. La crise et les perspectives de croissance sont passées par là et les entreprises concernées se sont montrées nettement moins généreuses que prévu. Au final, selon une étude réalisée par le cabinet Deloitte, à partir des premiers retours de négociation avec les entreprises, les sommes attribuées à chaque salarié tourneraient plutôt aux alentours de 300 €. Sacrée désillusion !
Faut-il réellement s’en étonner ? La réponse est très clairement non. Dès l’origine, cette prime a été considérée comme une contrainte supplémentaire imposée aux entreprises. Un moyen facile d’insuffler du social dans des politiques économique et fiscale qui ne le sont assurément pas. Un moyen facile de faire porter le chapeau aux entreprises, alors que celles-ci sont au feu chaque jour et se battent réellement sur le terrain pour créer les conditions d’un retour à une croissance saine et durable. Une leçon à méditer pour le gouvernement et surtout pour le président de la République, s’ils ne veulent pas subir une cruelle défaite électorale au printemps prochain.
J.D
Economie - Prime contre dividendes : le retour
On pourrait presque en faire un blockbuster digne de l’industrie cinématographique américaine.
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