L’ancienne majorité aurait péché par imprudence, faisant la sourde oreille à une décision européenne lui enjoignant de rembourser les prélèvements opérés sur la redistribution des dividendes. En gros, les gouvernements Raffarin et Fillon se sont fait tacler pour avoir, notamment, ponctionné des profits destinés à des investisseurs étrangers. Qui va payer cette ardoise estimée à 10 Md€ ? En dernier recours, le contribuable. A moins que l’opposition ne fasse appel à la générosité de ses électeurs et de ses traditionnels soutiens dans le cadre d’une grande souscription nationale. Vu le succès de sa précédente campagne pour pallier le non remboursement de 11 M€ de frais de campagne suite à l’invalidation des comptes de son candidat à la présidentielle, elle a acquis une expertise que Pierre Moscovici aurait tort de ne pas solliciter.
Antonio Mafra