Cette décision alimente le dossier fumeux des professions réglementées, confrontées aux nouveaux comportements des consommateurs. La vente de médicaments ou de montures de lunettes en ligne érode le monopole des pharmaciens et des opticiens. Le site Uber freine les appétits des taxis. Et la question de la déréglementation de la vente de pièces détachées visibles des véhicules n’est pas tranchée. Tous ces litiges ont en commun la résistance et/ou l’incapacité à s’adapter à une économie bousculée par les nouvelles technologies et la dématérialisation des échanges. Au-delà des effets immédiats sur la croissance, démontrés dans le « rapport Attali », la mise à plat de certains monopoles obligerait quelques professions à se projeter dans l’avenir plutôt que de s’arcbouter sur ce que beaucoup considèrent (parfois à tort) comme des privilèges.
Antonio Mafra