La progression de 0,5 % de l’activité au 2e trimestre contredit tous les experts dont les (rares) plus optimistes tablaient sur 0,4 %. Mais pas de quoi crier victoire. A force d’attendre de meilleurs jours, les entreprises ont déstocké pour faire face à la demande et les consommateurs ont dû puiser dans leur portemonnaie pour payer les surcoûts énergétiques liés à une météo printanière capricieuse. La conjugaison de ces deux phénomènes expliquerait ce rebond, qualifié de technique pour les pessimistes, de retournement significatif pour les autres, qui invoquent même une embellie du commerce extérieur. Cette vision macroéconomique masque les divergences sectorielles et surtout les situations individuelles. Car si la croissance revient, le pouvoir d’achat traîne la patte à la remorque du chômage. Et certains métiers souffrent plus que d’autres. Voyez les coiffeurs ! C’est vrai qu’ils n’ont pas tous la chance de s’occuper de la chevelure plus ou moins fournie des élus italiens, pour un salaire annuel de 136 000 €.
Antonio Mafra
