Dernière en date, et non des moindres, à rejoindre ce camp des partisans d’une politique volontariste relance : la Banque Européenne d’Investissement. Cette institution, dont les actionnaires ne sont autres que la Commission européenne et le Parlement européen, envisage, en effet, de procéder à une augmentation de capital, qui lui permettrait de répondre aux attentes des 27 Etats de l’UE, c’est-à-dire de jouer son rôle de financeur de grands projets d’investissement. En procédant à une augmentation de 10 Md€, la BEI pourrait prêter, grâce à son effet levier, quelque 60 Md€ sur les trois années à venir. Un véritable coup de tonnerre, susceptible de créer enfin cette dynamique que l’Europe attend désespérément pour sortir de cet océan de morosité et de frilosité qui l’empêche de rebondir. Certes, il ne saurait être question de laisser filer les équilibres budgétaires et la rigueur doit rester de mise dans la gestion des comptes publics. Mais la France, comme l’Europe dans son ensemble, ne peut rester plus longtemps passive. Une intiative sur le front des grands projets d’infrastructures contribuerait assurément à donner ce coup de fouet qui fait aujourd’hui défaut. Il est des périodes, où le volontarisme est bel et bien le seul gage de relance et de croissance.
J.D