Face au risque de défaut des banques, les grandes entreprises ont accumulé, depuis cinq ans, des montagnes de liquidités. Aujourd’hui assis sur des matelas de cash très épais, les grands groupes américains et européens font désormais face à un dilemme : pour alléger le coffre-fort, il faut soit investir, soit rendre aux actionnaires. Fruit défendu sous l’ère Steve Jobs, la trésorerie d’Apple va être croquée à hauteur de 45 Md$ sur les trois prochaines années par les actionnaires. Plus près de chez nous, le groupe Seb, qui dispose d’une trésorerie d’exploitation de 192 M€, va distribuer un dividende par action en hausse de 5,6 %, malgré des résultats décevants et des ventes en recul, même en Asie, traditionnel moteur de croissance pour le groupe lyonnais. Pas sûr qu’il s’agisse de la meilleure recette pour préparer l’avenir.
Florent Zucca