Au leader mondial de l’acier, qui s’affiche avec la jet set londonienne, le ministre du Redressement productif préfère un homme d’affaires volontiers secret, protégé par les murs de la propriété familiale de Bombay. A Lakshmi Mittal, l’autodidacte bling-bling, il oppose Ratan Tata, un austère fils à papa qui avait fait main basse sur les joyaux de la couronne automobile anglaise et qui vient de racheter Alti, une SSII française qui emploie 1 200 personnes et qui n’est pas spécialement en difficulté. Coût de cette acquisition : 75 M€. Autant dire une paille. Montebourg tiendra-t-il le même langage si d’aventure Tata se mettait en tête de s’offrir Peugeot, par exemple ? Rappelons que l’OPA de Mittal sur Arcelor avait été recalée avant d’être acceptée après une nouvelle offre 44 % plus élevée. L’argent n’a pas d’odeur, ni de frontières.
Antonio Mafra