A côté de Michel Pébereau (800 000 €), Jean-René Fourtou (1,6 M€), Antoine Zacharias (2,2 M€) ou encore de Lindsay Owen-Jones, installé en Suisse, qui perçoit 3,4 M€, l’ex-président du directoire de PSA aurait fait petit joueur avec ses 650 000 € annuels. Il évite aussi de déterrer les cadavres des milliers de cadres anonymes qui bénéficient de ces dispositions et de rappeler qu’en 2009, Nicolas Sarkozy avait signé un décret interdisant ces pratiques dans les entreprises bénéficiant des aides publiques. Décret qui a pris fin en décembre 2010 dans l’indifférence. Mais l’indécence est ailleurs. Ces chiffres traduisent la dérive d’une certaine idée de l’entreprise où l’individu s’approprie le mérite collectif. Sans les milliers de salariés qui s’investissent dans leur travail que seraient ces grands patrons ? A l’heure où les organisations patronales demandent aux syndicats d’avoir le sens des responsabilités économiques dans l’entreprise, l’épisode Varin fait l’effet d’une douche froide.
Antonio Mafra