Ainsi, les clubs préfèrent pleurer les 75 % de taxes qu’ils paieront sur les revenus de leurs joueurs dépassant le million d’euros plutôt que sur le sort des travailleurs immigrés réduits à l’état d’esclavage pour offrir de beaux stades au Qatar. Les joueurs préfèrent, comme l’envisage l’équipe nationale espagnole, aller servir la soupe aux dirigeants de la Guinée Equatoriale, l’un des régimes les plus répressifs d’Afrique, plutôt que défendre les droits de l’Homme comme le firent leurs aînés qui, un jour, ont dit « non » à l’apartheid. De tels comportements susciteraient l’indifférence si la planète foot n’était l’objet de tous les fantasmes de nombreux jeunes et moins jeunes à qui il faudra expliquer le civisme, le partage et le respect. C’est pas gagné !
Antonio Mafra