De Lyon à Pierre-Bénite, CNR entend jouer un rôle important pour la filière hydrogène dans les années à venir. Créée il y a quatre ans pour reprendre des projets et des idées d'innovation, la Direction transition énergétique et innovation de CNR avance à grands pas sur la question.
"Nous avons commencé à travailler sur l'hydrogène dès 2012 et nous sommes sur le point de finaliser trois projets", confirme Frédéric Storck, qui dirige cette équipe d'une quinzaine d'ingénieurs.
Tests avec le Sytral et des bus à hydrogène
La première réalisation concrète verra le jour sur le Port Édouard Herriot, avec la station de recharge du quai des énergies. "C'est en effet le premier projet qui va nous amener à produire de l'hydrogène à partir d'électricité verte du Rhône", précise-t-il. Une opération de petite dimension, puisque la capacité sera limitée à 80 Kilos, alors que les stations qui voient le jour actuellement proposent des volumes allant de 200 à 500 kilos.
"Mais le Sytral en profitera pour tester des bus à hydrogène à partir de fin 2021 / début 2022", rappelle Frédéric Storck. La mise en service est attendue pour la rentrée de septembre ou octobre prochain.
"Le stockage de masse de l'hydrogène n'interviendra pas avant 2030 / 2035"
Dans le même temps, les équipes de CNR travaillent sur la réalisation de deux unités de production d'hydrogène nettement plus importantes, avec des capacités allant de une tonne par jour pour la première, à six tonnes par jour pour la seconde.
"Nous en sommes à l'étude de faisabilité, indique le patron de la Direction transition énergétique et innovation. Ces deux projets sont des démonstrateurs industriels. À partir de ces outils nous allons apprendre, en vue de la réalisation de projets plus importants dans les années qui viennent, puisque le stockage de masse de l'hydrogène n'interviendra pas avant 2030 / 2035."
Deux projets au port Lyon Edouard-Herriot et à Pierre-Bénite.
Le premier de ces deux projets prendra place sur le port Édouard Herriot. Il est centré sur des usages fluviaux, portuaires et de logistique urbaine. Le second, est à l'étude à Pierre-Bénite, à proximité de l'usine hydroélectrique. Il portera cette fois sur l'hydrogène destiné aux industriels de la vallée de la chimie.
"Notre objectif est de les aider à décarboner leurs activités", ajoute Frédéric Storck. Ces deux projets devraient se concrétiser à l'horizon 2023 / 2024. Ils verront le jour sur deux fonciers dont la localisation exacte reste encore à définir ; la taille des parcelles n'étant pas encore totalement déterminée. "Les investissements affectés à ces projets seront de l'ordre de la dizaine de millions d'euros", conclut-il.