Considéré comme le grand chef d'œuvre de l'écrivain russe, c'est une somme fourmillant de personnages, à l'intrigue foisonnante et complexe. Pas facile à ce compte-là de l'adapter au théâtre. Le metteur en scène associé à l'Odéon-théâtre de l'Europe à Paris a pris le parti d'extraire tous les dialogues du texte, dans la nouvelle traduction d'André Markovicz qui fait désormais autorité, et d'en fabriquer la matière de sa version de l'ouvrage. A partir de ce matériau, l'écriture s'est réalisée au plateau, « comme s'il fallait parvenir à déconstruire le roman pour le retrouver dans son plan, et repartir vers le théâtre » explique-t-il dans une interview réalisée par David Sanson. Entouré de ses interprètes habituels, il s'est adjoint quelques pointures comme Valérie Dréville et Nicolas Bouchaud pour nous emmener dans le chaudron des Démons d'hier et d'aujourd'hui, munis d'une « feuille anti-panique » bien nécessaire qui relate la chronologie du roman.
TNP, 14 au 25 janvier, www.tnp-villeurbanne.com