Jusqu'au 24 mars, le musée des Beaux-Arts de Lyon présente de nouvelles oeuvres au sein des salles XXe et XXIe siècle. Ce nouvel accrochage permet de mettre en avant des femmes, des acquisitions récentes et les donateurs du musée lyonnais.
Delaunay, Bergman et Benrath accrochés au musée des Beaux-Arts de Lyon
Ainsi, l'artiste Sonia Delaunay bénéficie d’une salle presque complète qui présente une toile splendide La fillette aux pastèques, aussi abstraite et colorée que savait les composer l’artiste ukrainienne exilée à Paris puis en Espagne, et ses travaux sur soie (qui tournent tous les trois mois en raison de leur fragilité), prêtées par le musée des Tissus. Montrant ainsi son attachement à la démocratisation de l’art et son ambition d’abolir des frontières entre les arts décoratifs et les arts plastiques.
Une autre femme fait son apparition dans les collections, l’artiste suédoise Anna-Eva Bergman qui a développé une oeuvre singulière d’art abstrait utilisant les procédés anciens de dorure à la feuille d’or et d’argent, notamment dans la toile exposée ici, N°18-1963 Feu, acquise par le musée grâce au concours du Cercle Poussin et de la Fondation Bullukian.
Tout comme une grande toile de Frédéric Benrath qui entre dans les collections, Si de là-bas, si loin, par le même biais tandis qu’une autre de ses œuvres est donnée par l’Association des amis de Frédéric Benrath.
Les donateurs offrent des oeuvres majeures au musée
En effet, grâce à sa réputation, toujours davantage de donateurs et donatrices confient des œuvres au musée des Beaux-Arts de Lyon. C’est le cas par exemple de la poétesse, écrivain et traductrice de Borges (entre autres) Sylvia Baron Supervielle qui vient de donner une grande toile de Geneviève Asse, peintre française assez peu présente au Musée (et assez peu connue du public…) ou de Michel Descours, libraire et galeriste bien repéré sur la place de Lyon, qui a donné deux très beaux dessins de Bernard Pruvost, artiste français méconnu à l’œuvre grouillante et fantasque, pas très éloignée de l’art brut.
La famille de soyeux Brochier a donné pour sa part un magnifique Makemono de Miro, un exemplaire hors-commerce d’un bon à tirer d’une édition limitée où le peintre reprend ses procédés de peinture au pochoir de formes simple et poétiques. Autre pièce majeure acquise par le musée grâce au concours des entreprises du Club du musée Saint-Pierre et de la participation exceptionnelle de la Ville, M.M. 44 (pré-Meun) de Simon Hantaï, peinte en 1965.
Cette grande peinture à dominante jaune qui dialogue avec celle déposée par le musée national d’art moderne-Centre Pompidou, Mariale m.b.6. Elle s’inscrit dans la série des Panses et comble un vide dans les collections modernes du musée. On n’oubliera pas l’hommage rendu à Pierre Soulages, dont le musée possède quelques œuvres majeures comme 22 novembre 1967 ou 25 février 2009.
Au musée des beaux-arts de Lyon, la peinture de Poussin nous parle d'amour
Infos pratiques
Jusqu’au 24 mars. Plus d'infos sur : www.mba-lyon.fr.