Après deux créations en début de saison, voilà que le Ballet de l’Opéra national de Lyon revient à ses fondamentaux pour le printemps. Tel Dance, la pièce magistrale de Lucinda Childs, entrée au répertoire de la compagnie en 2016.
Elle sera précédée d’un solo pour la danseuse Noëllie Conjeaud, écrit par la chorégraphe minimaliste dans le cadre du projet Danser encore (ce sera le 20e d'une série initiée par Julie Guibert, directrice du ballet venant d'annoncer son départ).
Le Ballet de l’Opéra national de Lyon danse la jeune garde
Dance, le chef d'oeuvre de Lucinda Childs interprété par le Ballet de l'Opéra national de Lyon
Dance est une pièce mythique et magnifique qui a fondé le travail de la chorégraphe américaine, aujourd’hui installée en Suisse. Pur bijou d’abstraction, c’est aussi une sorte de transe hypnotique, qui trouble le sens de la vue autant qu’il affole celui de l’ouïe.
Par ses boucles musicales, celles de Philip Glass, et gestuelles, il emporte le spectateur dans des glissades imaginaires, à l’image des pas de la chorégraphie qui tracent des cercles, des lignes diagonales ou rectilignes, se décalant légèrement pour tisser d’incessantes arabesques.
Tandis que le dispositif de Sol Lewitt, d’images vidéo des interprètes projetées sur du tulle transparent, démultiplie les corps qui semblent flotter dans l’espace. Une expérience visuelle qui fait perdre la notion du temps et rend l’espace fluide et palpable. Attention chef d’œuvre !