Il reliera le quai Gillet, dans le 4e arrondissement, au quai de la Gare d’Eau, dans le 9e, permettant ainsi aux quartiers de la Croix-Rousse et de Vaise d’être mieux connectés. Après les travaux d’études et de bétonnage, les ingénieurs-travaux s’activent actuellement sur la pile centrale.
Marquer de façon monumentale l’entrée en ville et dans l’agglomération : tel est l’objectif du pont Schuman, nouveau prodige architectural visant à redistribuer le flux circulatoire du Grand-Lyon. Conçue de manière à faciliter les déplacements d’une rive à l’autre, la future construction pourra être traversée à la fois par les voitures (deux fois deux voies), les piétons et les deuxroues non motorisés ; un nouvel aménagement qui permettra à la passerelle Masaryk de se réserver à la circulation piétonne et cycliste, tout comme le pont de l’Île Barbe, plus au nord. « Le pont Schuman est un modèle architectural unique, conçu avec la volonté d’allier esthétique, haute technicité et parfaite adéquation au site », explique Christophe Jean, ingénieur-travaux oeuvrant pour GTM TP Lyon, l’entreprise mandataire pour les travaux du pont Schuman. Au-delà de sa ligne et de sa praticité, le pont Schuman permettra aussi de requalifier les quais de la rive droite. Côté 9e, l’axe de la rue sera redressé pour s’inscrire dans l’axe du nouveau pont et permettre d’aménager un nouveau carrefour entre le quai Jaÿr et le quai du Commerce. Quant à la rive gauche, les aménagements concernent à la fois le quai Gillet et le secteur situé au débouché du tunnel de la Croix- Rousse, composé de l’avenue de Birmingham, qui deviendra une avenue paysagère, et du quartier des Entrepôts, qui sera entièrement réaménagé.
La pile P1 fait parler d'elle
En août 2012, GTM TP Lyon, en groupement avec Tournaud, Citeos Lyon (Vinci Energies) et Cordioli, remportait le contrat de construction du pont Schuman. Au total, ce sont près de vingt entreprises qui travaillent aujourd’hui sur le projet, dont Confluence, un spécialiste des études géotechniques permettant de reconnaître les sols et de présenter des solutions pour construire. Un travail en amont, un « lien entre l’ouvrage et le terrain » comme aime à le dire Pierre-Yves Vecchio, gérant du bureau d’études, qui aura permis de préparer sereinement l’implantation de la pile centrale (pile P1), destinée à supporter les 2 800 tonnes de charpente métallique du tablier. Une difficulté de taille, puisque cette dernière devra se construire directement dans l’eau ! Pour ce faire, les constructeurs vont s’aider d’un batardeau, soit un système de palplanches, imbriqué sur lui-même puis enfoncé à 13 m dans le sol au milieu de la rivière, afin de constituer un cloisonnement permettant de travailler au sec. Une fois le batardeau dressé, l’eau pourra être pompée, un matelas de gravier drainant disposé, puis une chape de béton coulée afin de former la pile. Si l’on en croit les responsables du chantier, l’échéance des travaux reste prévue pour le printemps 2014.
Développement Local - Infrastructures - Lyon : le pont Schuman prépare le terrain
En 2014, le pont Schuman deviendra le quatorzième pont lyonnais sur la Saône.
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