Depuis le début de la crise liée au Covid-19, l'Observatoire lyonnais des libertés veille au grain. "Mis en place dès le premier confinement en mars dernier, l'Observatoire lyonnais des libertés répondait à une volonté de contrer les restrictions de libertés induites par les diverses mesures gouvernementales", explique Franck Heurtrey, président de la commission des droits de l'Homme et des libertés publiques du barreau de Lyon.
L'instance lyonnaise, aux manettes de cet observatoire, n'a pour autant pas voulu en faire une affaire de droit pur et a impliqué diverses associations, universités et médecins afin que la société civile s'empare plus ardemment de cet enjeu.
Basculement vers "une société de la peur"
"Notre démarche s'inscrit aussi dans la volonté de perpétuer une tradition lyonnaise de défense des droits pour tous", poursuit Maître Heurtrey qui dépeint une banalisation des actions d'exception, d'ailleurs prégnante avant la crise sanitaire. "On note un basculement d'une société avec des citoyens responsables à une société de la peur provoquant une altération des rapports à notre liberté".
L'avocat prenant l'exemple d'expérimentations selon lui "hasardeuses et dangereuses" menées par l'Institution judiciaire comme des jugements d'assises en visio-conférences et suivis par les prévenus depuis leur cellule.