Concrètement cette augmentation des seuils passerait de 2 ou 3 à 8 millions d'euros. D'emblée les hommes du chiffre et du conseil parlant d'une seule et même voix, tant il est vrai que d'aucun ont la double activité, annoncent la suppression de 10 à 15 000 postes dans leurs cabinets (de 1 000 à 1 500 en région), soit 375 sur 900 dans le ressort, autant dire avec la fin de ces nombreux petits et moyens cabinets, une sur-concentration à l'endroit des 6 « Bigs », dont un seul est français !
Reconnaissant que leur métier est mal connu, les "CAC" fustigent au plus haut niveau un dogmatisme ultra-libéral empreint d'un contexte très ( bien trop ?) politique.
« Avec cette mesure qui va à contre-courant, on a plus que l'impression de ne pas être entendus ! A tel point qu'aucune négociation n'est initiée" insistent ces acteurs engagés dans l'économie locale, alors qu'ils effectuent une mission d'intérêt général qui a fait ses preuves depuis 150 ans.
Et Olivier Arthaud d'abonder en forme de confirmation « la présence d'un CAC dans une PME permet aussi d'éviter des comportements déviants en matières fiscales. Notre seule présence, déjà, raréfie de tels comportements».
Malgré tout, les commissaires aux comptes et experts-comptables souhaitent instaurer un dialogue constructif, positif et surtout significatif - sans aucun parti pris corporatiste - et proposent de remonter le seuil non pas à 8, mais à 4 M€, ainsi que leur maintien dans les groupes de sociétés. Tout cela, avec une réduction du coût de l'audit pour ces petites entreprises, adapté à leur taille. Une jolie poire coupée en deux, pour autant une négociation puisse s'instaurer et aboutir.
Faute de quoi ? La grogne à l'endroit du Ministre de l'économie et du gouvernement pourrait semble-t-il prendre une autre tournure !