L'Anicen, présidée par Eric Rétif, Inspecteur comptable sur la Cour d'Appel d'Orléans se réjouit de pouvoir organiser son colloque à Lyon, car il peut compter sur l'accueil que lui réserve le Conseil Régional des notaires à Lyon.
« Le numérique doit prendre en charge le temps court. Et le temps long sera pris en charge par l'humain »
Son président, Maître Denis Pierre Simon exprimait à ce sujet le fait « qu'un nouveau notariat doit naître, différent du juriste unique ». Poursuivant sur « l'obligation d'efficacité de nos actes, une obligation de conseil, une obligation de conservation mais aussi une obligation de connaissance de notre économie : L'économie du droit est un bon cap pour réussir notre réforme ! ».
En invitant l'Anicen à venir travailler en congrès à Lyon, le Conseil régional souhaite donc la jouer collectif. Et Denis Pierre Simon d'argumenter : « nous avons inventé dans notre cour le premier «centre de partage des connaissances » Comme l'indique le slogan du notariat au service des viticulteurs (JURISVIN) : la force du loup est dans la meute ! ».
Selon le Conseil Régional lié à la Cour d'Appel de Lyon le notariat s'efforce de définir sa place dans l'économie de notre société en anticipant les bouleversements législatifs ou technologiques. « Comment être entendus, considérés, si nous n'apportons pas de nouvelles solutions, de plus-values palpables, si nous ne résolvons pas autrement les problèmes nouveaux (ainsi que les anciens) : l'économie contemporaine s'appuie sur une bonne gestion des flux : ce que notre société abhorre ce sont les obstacles, les difficultés, les contraintes !
Ainsi nos clients acquéreurs ne comprennent pas pourquoi il faut solliciter le banquier pour arriver à virer en acompte sur prix l'argent qu'ils ont sur leur compte : ils souhaiteraient pouvoir le faire d'un simple clic à toute heure du jour ou de la nuit : la sécurité n'est pas leur problème : au professionnel de se débrouiller avec ! » interpelle son président.
Le notariat en pleine transformation
Dans un contexte de digitalisation de l'économie, la profession n'échappe pas à une remise en question. « Le notariat lyonnais ne veut pas passer à côté de cette révolution sociale ; il ne s'agit pas seulement de nouvelles technologies : le monde est informé plus vite, et réagit plus vivement surtout à ce qui lui échappe : les buzz, fake News, renversent l'ordre établi ! Qui n'a pas déjà subi de critiques sur son compte Google sans pouvoir se défendre !
Un tribunal irraisonné règne sur votre réputation !
Pointant du doigt un métier « méconnu », Denis Pierre Simon exhorte ses confrères à s'adapter aux nouvelles règles : « de manière très pragmatique nous devons gommer de nos interventions ce qui est considéré par tout un chacun comme un frein au flux des affaires : il nous faut donc repenser notre présence en améliorant, voire en transformant nos outils, nos processus ».
Il s'agit donc selon lui de « ré-enchanter le notariat ». Et ce dernier de conclure : De votre travail, nous attendrons les fruits. Certains congrès sont propices à ces échanges intellectuels : Ils déplacent l'individu hors de son contexte habituel, le rendant plus libre de penser. En le déplaçant dans un lieu « exotique » ils créent des conditions de rupture cognitive donc de meilleure réceptivité à des signaux ou idées différentes. La convivialité, le plaisir, la détente sont propices aux échanges, à l'empathie, à l'envie de découvrir l'autre et de considérer que ses idées sont recevables. »