La réalisatrice (Un chat un chat, Arrête ou je continue…) a passé la cinquantaine. Elle se plait à mettre en scène sa propre fille (Agathe Bonitzer) dans le rôle de Margaux, 26 ans qui ellemême rencontre son futur, incarné par Sandrine Kiberlain, la même Margaux, 20 ans plus tard. Mais est-ce vraiment son double, son miroir dans le temps ? La fin du film nous en dira plus. Sur le ton léger de la comédie, dite intelligente, la cinéaste nous livre avec légèreté une réflexion philosophique, qui pourrait vite tomber dans l'ennui. Un peu à la manière de l'excellente Noémie Lvovksy, avec Camille redouble (2012), La Belle et la belle est servi avec délicatesse et drôlerie par une Sandrine Kiberlain au top, et un Melvil Poupaud impeccable, lui aussi en personnage masculin attiré et partagé par les deux femmes, ou plutôt la même femme aux deux âges différents. Agathe Bonitzer, Margaux jeune, joue la jeune femme contemporaine, en dessous de la trentaine dans toutes ses contradictions. Lyon n'est pas encore le personnage de film que l'on connaît avec Paris, mais la ville est joliment filmée par Sophie Fillières, qui a posé sa caméra, entre autres lieux, à la Croix-Rousse, avec aussi de jolis points de vue sur les rues des Pentes.
Film co-produit par Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma
Cinémas Lumière Bellecour, Zola, Comoedia...