Il s’appelle Jean- Paul Belmondo, il a 80 ans, il a l’une des filmographies les plus « magnifiques » du cinéma français des 50 dernières années.
Le premier a tenu à venir de sa Californie lointaine pour rendre hommage au second. Il a avancé son voyage par surprise pour venir saluer l’acteur de Melville (où Tarantino a puisé son inspiration), mais aussi de Godard, de Verneuil. « Celui qui, avant Jackie Chan, faisait ses cascades lui-même… le nom de Belmondo ne désigne pas un acteur, ne désigne pas une star, Belmondo est un verbe ! », lança Tarantino à la foule des 5 000 spectateurs de la Halle Tony-Garnier, qui battait des mains à tout rompre ! Impérial, aristocratique, en un mot heu-reux ! Bebel, dont l’articulation verbale et la marche sont diminués à la suite d’un AVC, parlait avec les yeux et le sourire, la prestance intacte, la classe et l’élégance incarnées. Tarantino, fait « Prix Louis Lumière », a créé la surprise en anticipant sa venue. Et pour Bebel, ils étaient venus, ils étaient tous là : Claudia Cardinale, Daniel Auteuil, Charles Gérard, Claude Lelouch, Clotilde Courau, Tavernier bien sûr, mais aussi Pierre Richard, Richard Anconina, et même Georges Lautner, 87 ans…Puis vint le moment de la projection du film, Un Singe en hiver. Quand la salle s’est rallumée, le maire de Lyon était en larmes, Belmondo l’oeil embué mais le sourire nickel !
Texte : Eric Séveyrat
Photos : Jean-Luc Mège (Institut Lumière)
Cinéma - Tarantino : « Belmondo is a verb ! »
Il s’appelle Quentin Tarantino, il a 50 ans, il est l’un des cinéastes américains les plus adulés au monde.
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