Le réalisateur Baz Luhrmann, épaulé par des premiers rôles en grande forme, explore la folie des années 1920 et les moeurs scabreuses des grandes fortunes de l’époque.
Mais qui est le mystérieux M. Gatsby (Leonardo DiCaprio) ? Un diplômé d’Oxford ? Un officier héroïque de la Première Guerre mondiale ? Un héritier fortuné ? Et pourquoi donnet- il, dans sa luxueuse propriété de Long Island, des fêtes somptueuses auxquelles il n’assiste même pas ? Jeune écrivain en devenir, Nick Carraway (Tobey Maguire) quitte son Middle-West natal pour gagner New York où il rêve de réussir une brillante carrière. Voisin de la propriété de Gatsby, et vis-à-vis de celle, non moins somptueuse, de sa cousine Daisy (Carey Mulligan), il plonge presque malgré lui dans la vie trépidante et scandaleuse des grandes fortunes new-yorkaises des années 1920. L’après-guerre, cette époque insouciante dont le réalisateur Baz Luhrmann filme la débauche et les moeurs orgiaques avec gourmandise, ne lésinant jamais sur les moyens pour reconstituer les décors, costumes et fêtes délurées de ces années folles.
Leonardo DiCaprio, en grande forme, campe un Gatsby obsessionnel, maniéré, charmeur et charmé, envoûté qu’il est par l’amour de jeunesse qu’il souhaite reconquérir. Tobey Maguire, quant à lui, réussit la performance d’être à la fois le personnage principal et le narrateur omniscient du film, tout en s’effaçant devant les protagonistes centraux de l’histoire que sont Gatsby et sa cousine Daisy. On regrettera parfois les lourdeurs narratives du film dont la voix off, lue par Tobey Maguire, s’appesantit de discours moralisateurs sur l’inconséquence des gens fortunés alors même que l’image et l’excellente mise en scène auraient suffi à soutenir le propos. Malgré ce petit écueil, tout de même récurrent durant les 2 h 20 que dure le film, Gatsby le magnifique est une réussite, un film d’acteurs et un divertissement de première classe.
Maxime Fléaux
Cinéma - Gatsby est magnifique
Démesuré, excessif, exubérant, Gatsby le magnifique est bien la superproduction que l’on attendait.
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