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Cinéma - Eric Judor, dans une autre dimension

Comédie énergique et volontaire, Mohamed Dubois souffre malheureusement d’une réalisation trop convenue pour nous surprendre.

ActualitéSociété Publié le ,

Pourtant, les acteurs font le job et sauvent le film.

Arnaud Dubois (Eric Judor), héritier de la banque Berthier et fils de bonne famille, doute de sa parenté. Ne serait-il pas plutôt le fruit d’une liaison adultère entre sa mère et Saïd, son professeur de tennis tunisien ? Déboussolé, fâché avec sa famille, le jeune homme rencontre Sabrina (Sabrina Ouazzani), jeune beurette policière et boxeuse dont il tombe éperdument amoureux et à travers laquelle il espère renouer avec ses origines. Eric Judor, amoureux transi en quête d’identité ? On se pincerait pour le croire tant la moitié du duo Eric et Ramzy nous avait habitués à camper des personnages loufoques, doux rêveurs et idiots. Mais s’il ne se dépareille pas de sa fameuse touche comique, Eric Judor prend tout de même le rôle à coeur et, aux côtés des excellents Youssef Hajdi et Sabrina Ouazzani, donne le meilleur de lui-même dans cette comédie qui entend dénoncer le communautarisme grandissant dans notre pays.
Malheureusement, les ressorts du film sont éculés et épuisent vite l’originalité de l’intrigue. Catalogue non-exhaustif des clichés véhiculés par le film : Arnaud Dubois, en bon Français, s’étouffe avec l’harissa, plie sa serviette au kebab et angoisse à l’idée qu’on veuille tester sa virilité le jour de son mariage musulman. Malgré tout, ces scènes prêtent à rire pour peu que l’on se prenne au jeu et que l’on se laisse entraîner par le dynamisme des acteurs. Les dialogues, bien interprétés, réservent quelques bonnes surprises et le jeune réalisateur Ernesto Ona, dont c’est le premier long-métrage, multiplie ingénieusement les quiproquos sur l’identité d’Arnaud Dubois afin de maintenir l’intérêt du film, une heure et demi durant. A l’échelle du cinéma français, on retiendra que Mohamed Dubois marque l’entrée progressive d’Eric Judor dans un autre registre que le comique absurde, une nouvelle dimension pour l’acteur de 43 ans.

Maxime Fléaux

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