Après l’excellent District 9, qui avait révélé son talent au grand public, le réalisateur sud-africain Neill Blomkamp signe fort malheureusement un blockbuster naïf et lourdaud : Elysium.
S’il est un principe du cinéma de science-fiction que Neill Blomkamp a parfaitement saisi, c’est bien de réaliser des films qui soient des métaphores des tensions et des angoisses qui parcourent le corps social. Miroir de nos craintes, Elysium dépeint un futur dans lequel les très riches sont aussi très égoïstes et mènent une vie de luxe sur une station paradisiaque en orbite autour de la terre. Tandis que la masse prolétaire, elle, mène chaque jour un combat pour sa survie sur une terre livrée à la loi du plus fort et l’exploitation des uns par les autres.
Max (Matt Damon) est l’un de ces miséreux. Suite à un grave accident, il n’a d’autre espoir pour sa survie que d’accéder aux soins high-tech de la station Elysium et va ainsi se retrouver dans une implacable lutte pour l’équité sociale. Le propos très prometteur est malheureusement gâché par une dose de mièvrerie hollywoodienne parfaitement agaçante (flashbacks kitschissimes). Après un démarrage laborieux de l’intrigue, une surenchère d’effets spéciaux et de scènes d’actions font passer les développements de l’histoire au second plan.
Les deux acteurs phares, Matt Damon et Jodie Foster, qui campe une Margareth Thatcher de l’espace, sont en grande forme, mais il leur est difficile de porter seuls un film qui souffre d’une narration trop linéaire et trop convenue. Si la photographie est jolie et les moyens conséquents, Elysium est malheureusement gâché par son propre réalisateur. Ce dernier, une fois la première heure de film passée, semble s’endormir et laisser la machine ronronner pour offrir au spectateur le pire de la science-fiction à gros budget : un héroïsme typiquement américain, de l’action et... encore de l’action.
Maxime Fléaux
Cinéma - Elysium, prometteur mais décevant
Après l’excellent District 9, qui avait révélé son talent au grand public, le réalisateur sud-africain Neill Blomkamp signe fort malheureusement un blockbuster naïf et lourdaud : Elysium. S’il est un principe du cinéma de science-fiction que Neill Blomkamp a parfaitement saisi, c’est bien de réaliser des films qui soient des métaphores des tensions et des angoisses qui parcourent le corps social.
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