De l’autre côté du périph est un film comique « relou ! » qui enfonce des portes ouvertes et dont on ne saurait dire ce que c’est : « Euh, c’est un fi lm sur l’histoire de deux flics avec Omar Sy… »
Faire des films sur la bonne tête des acteurs, fussent-ils talentueux, cela n’a jamais fait de bons films (De Funès n’aurait pas existé sans Gérard Oury) ! Mais parler de « cinéma d’auteur », ça fait intello, il paraît ! Le problème, c’est que bien souvent le cinéma de comédie n’a pas d’auteur. Bourrer un film de clichés sur la banlieue, avec la bénédiction d’Omar Sy pour faire mine de dénoncer les clichés sur la banlieue, même si cela doit passer par un pseudo humour, ça peut faire rire, mais ça ne vole pas bien haut ! De l’autre côté du périph se paie la caution de gauche de Zabou Breitman et Laurent Lafitte, virtuoses du second degré (cf. l’émission de France-Inter qui a défrayé la chronique, « A votre écoute, coûte que coûte ! », en 2011- 2012), mais cela ne suffi t pas. On a compris que le réalisateur a grandi avec les films d’Eddy Murphy, avec Starsky et Hutch et le sempiternel duo de flics « que tout sépare mais que tout rapproche » (« On n’abandonne pas son binôme ! »), et qu’il aime aussi Le Professionnel, avec l’éternel Bébel. Un fi lm sans distance avec l’imagerie kitsch de la culture télé, qu’il faut arrêter de porter aux nues par pure nostalgie !
Eric Séveyrat
Cinéma - Comédie sans pilote
De l’autre côté du périph est un film comique « relou ! » qui enfonce des portes ouvertes et dont on ne saurait dire ce que c’est : « Euh, c’est un fi lm sur l’histoire de deux flics avec Omar Sy… » Faire des films sur la bonne tête des acteurs, fussent-ils talentueux, cela n’a jamais fait de bons films (De Funès n’aurait pas existé sans Gérard Oury) ! Mais parler de « cinéma d’auteur », ça fait intello, il paraît ! Le problème, c’est que bien souvent le cinéma de comédie n’a pas d’auteur.
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