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Cinéma - Casse-tête new-yorkais

Klapisch nous a habitués à suivre le destin de quatre « vieux étudiants » dans une série commencée avec L’Auberge espagnole (2002) et poursuivie avec Les Poupées russes (2005).

ActualitéSociété Publié le ,

Il clôture aujourd’hui sa trilogie avec le Casse-tête chinois.

Il s’agissait, à travers le premier film, L’Auberge espagnole (2002), de décrire la vie des bénéficiaires du premier programme d’échanges étudiant à l’échelle européenne, le fameux Erasmus. Le Casse-tête chinois retrouve les trois filles et le garçon à 40 ans. Klapisch réussit trois ou quatre moments de cinéma dans les deux heures de film. Par exemple, le travelling du « moment de vide » avec ses enfants dans la promenade à New York est un petit temps de grâce. Une ou deux scènes avec Audrey Tautou (beaucoup moins tête à claque ici qu’ailleurs) et Cécile de France (drôlissime lesbienne) valent le détour. Cédric Klapisch nous donne une vision de New York personnelle et convaincante (il y a vécu) et nous amuse avec ses apparitions d’Hegel et de Schöpenhauer dans la vie de ce vieil étudiant qu’est Romain Duris, qui ne s’est jamais remis de la lecture de son manuel de philosophie de terminale.
Le reste, c’est du scénario : on emmène le spectateur où l’on veut avec un plan de route très réfléchi, très précis. C’est dommage, le cinéma, c’est parfois le « lâcher prise », quand le film échappe au réalisateur. On est très loin de la référence à François Truffaut (avec la série des Antoine Doinel) qui ressort souvent dans la critique au sujet de Klapisch. Toutefois, il a fait un film léger, contemporain, avec des problèmes « sociologiques » contemporains : le combat des pères célibataires, la procréation assistée, la crise de la quarantaine… La génération Klapisch, qui a commencé sa carrière avec son film Le Péril jeune, est devenue bobo, mais plus sûrement « bohème » que « bourgeoise ». Sans convaincre totalement, mais en produisant des bulles d’oxygène (parfois à la limite du nunuche) dans un cinéma français au bord de l’asphyxie, alourdi par son pathos, Klapisch croit encore à la légèreté.

Eric Séveyrat


Casse-tête chinois de Cédric Klapisch, avec Romain Duris, Cécile de France, Audrey Tautou, Kelly O’Reilly…

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