2013 ne devrait pas démériter. Présentation.
Tribune artistique et parfois politique, le festival donne un aperçu annuel des principales cinématographies du monde. Toute la difficulté des organisateurs (Gilles Jacob, président, et le Lyonnais Thierry Frémaux, délégué général) est de respecter le subtil équilibre entre le glamour qui entoure le festival et les films eux-mêmes. Si Cannes est encore respecté dans le monde du cinéma, c’est que l’on peut y découvrir des films à petit budget réalisés par des artistes en difficulté dans leur pays. C’est le cas cette année avec le film Grigris de Mahamat Saleh Haroun. Seul représentant du continent africain en compétition officielle, le Tchadien, exilé en France à l’âge de 17 ans, a déjà eu les honneurs de la sélection en 2010 avec Un Homme qui crie, prix du scénario. Il avait alors déclaré : « Je viens d'un pays où il n'existe pas grand-chose. Dans ce contexte désertique, j'ai appris une chose : il faut faire les films comme les petits plats mijotés qu'on propose aux gens qu'on aime. ». Du 15 au 26 mai prochains, Cannes 2013, 66e édition, sera présidé par Steven Spielberg. La maîtresse de cérémonie sera Audrey Tautou. Dix-neuf films seront en compétition officielle pour la Palme d’or. Le film d’ouverture hors compétition sera The Great Gatsby de Baz Luhrmann, avec Leonardo Di Caprio. Une seule femme sera en compétition, Valéria Bruni-Tedeschi, qui signe Un Château en Italie. Deux films sont co-produits par la Région Rhône- Alpes : Michael Kohlaas de Arnaud des Pallières, et Grand Central, deuxième long-métrage de Rébecca Zlotowski. Quinze films seront en compétition dans la catégorie Un certain regard, dont cinq premiers films. Le président du jury sera Thomas Vinterberg. Enfin, 27 films seront en compétition pour le meilleur court métrage. La présidente du jury sera Jane Campion.
Eric Séveyrat