Partie pour Londres, puis Paris, à l'âge de 17 ans, Chrystèle Gimaret n'en revendique pas moins ses origines lyonnaises. « Je suis née à La Croix-Rousse », rappelle-t-elle non sans une certaine fierté. Fille et petite-fille d'entrepreneurs, elle a tout naturellement suivi la voie tracée par les générations précédentes en créant sa propre entreprise en 2005. Aujourd'hui baptisée EkoKlean by Artupox, cette société de nettoyage btob écologique emploie 140 personnes à Paris, mais aussi à Stockholm, Copenhague et, depuis quelques semaines, Montréal.
Pour se démarquer de la concurrence, sur un marché excessivement concurrentiel, Chrystèle Gimaret a fait le choix de la RSE. « Chez nous ce n'est pas un vain mot, assure-t-elle. Nous utilisons depuis le début des produits écologiques, et même bio-sourcés aujourd'hui, qui ne mettent pas en danger la santé de nos salariés. Par ailleurs, ces derniers travaillent aux heures d'ouverture des bureaux de nos clients. » Fini les travaux de nettoyage qui débutent à 4h du matin et s'achèvent à 22h, pour des salariés isolés. « Nous voulons que nos collaborateurs aient un quotidien professionnel respectueux de leur vie privée », insiste-t-elle.
Récompensée pour cette démarche responsable, Chrystèle Gimaret entend prolonger le développement de son entreprise à l'avenir. Car responsabilité sociale et sociétale n'interdit pas rentabilité. Si elle ne dévoile pas son chiffre d'affaires, elle communique en revanche sur un Ebitda de 19 %, quand la moyenne de la profession navigue entre 5 et 7 %. « Si demain nous devons développer un nouveau marché en France, il est clair que ce sera à Lyon. Le contexte local correspond parfaitement à notre business model », analyse-t-elle.
Néanmoins, l'avenir d'EkoKlean by Artupox semble plutôt s'écrire de l'autre côté de l'Atlantique. « Montréal est une porte d'accès pour New York », affirme Chrystèle Gimaret.