Christophe Honoré, nouveau romantique

Le frère de l’acteur Julien Honoré doit sa notoriété au cinéma où il a réalisé huit longs métrages, particulièrement Les chansons d’amour (2007), sélection officielle du festival de Cannes en 2007, et Les Bien-Aimés (2011) qui ont fait l’unanimité du public et de la critique. Auteur de romans, pour enfants et adolescents (une vingtaine de titres), il n’hésite pas à aborder des thèmes réputés difficiles comme le suicide, le sida, le mensonge des adultes, l’inceste ou les secrets de famille.
Ces prises de position, son engagement sur des sujets de société, notamment lors du débat sur le mariage pour tous, lui valent aujourd’hui une interdiction en Russie. L’avertissement reçu par une télévision populaire russe pour avoir diffusé son film Les chansons d’amour, qui montre des relations sexuelles « non traditionnelles », l’inquiète. « Je crains que s’il s’obstine à effacer des écrans tout film montrant des ‘‘relations sexuelles non traditionnelles’’, le régime russe risque de priver sa population de tout un pan de la production cinématographique mondiale », ironise-t-il.
Au théâtre, l’artiste breton a fait ses premiers pas en 1998, dans le festival Off à Avignon, avec Les débutantes. Sept ans plus tard, il revient dans la Cité des Papes par la grande porte. A l’affiche du In, il propose Dyonisos impuissant, variation contemporaine sur Les Bacchantes d’Euripide. En 2008, il confirme ses atomes crochus avec l’art dramatique dans Angelo, tyran de Padoue, pièce de Victor Hugo dans laquelle il entraîne Clotilde Hesme, Emmanuelle Devos et Marcial Di Fonzo Bo. Le public fait un excellent accueil à ce spectacle qui tournera en France, évitant curieusement la scène lyonnaise. .../...


Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5070 du samedi 12 octobre 2013