342,3 M€... C'est le chiffre d'affaires annoncé ce vendredi 15 décembre par Christie's France, soit une progression de 40 % par rapport à l'année 2016. C'est d'ailleurs à ce jour la meilleure progression annuelle enregistrée par cette maison de vente dont les ramifications s'étendent sur 46 pays de par le monde, pour un chiffre d'affaires global atteignant 5 Md€ répartis entre les ventes aux enchères, les ventes en ligne mais aussi les ventes de gré à gré. Présente, pour ce qui est de l'hexagone, bien sûr à Paris mais aussi à Bordeaux, Lille, Marseille ou Nantes, la maison Christie's est désormais représentée à Lyon par Françoise Papapietro-Germain, déléguée régionale Rhône-Alpes dont les bureaux se situent au 11 de la rue Auguste-Comte.
A la question de savoir pourquoi cette prestigieuse maison de ventes choisit de nouveau, après une tentative identique avortée quelques années en arrière, d'ouvrir un bureau à Lyon, Françoise Papapietro-Germain explique que les mutations actuelles du marché de l'art font ressortir au grand jour des pièces remarquables, notamment avec l'expansion des achats depuis la Chine, mais aussi le retour sur ce marché de l'art de grandes collections bâties dans les années 80, ceci tous domaines confondus. La concurrence étant déjà plus que sérieuse entre Rhône et Saône voire aux proches alentours, Christie's joue la carte de son expérience à l'international avec des salles de ventes aussi bien à Paris, Londres, Genève ou Hong-Kong pour ne citer qu'elles, toutes dotées d'outils de communication parfaitement adaptés aux nouvelles technologies.
Et pour en revenir au présent à Lyon, Françoise Papapietro-Germain précise que Christie's recherche bien entendu des pièces uniquement exceptionnelles pouvant toucher n'importe laquelle des 80 catégories abordées par ses 40 experts inscrits au personnel de la maison mère à Paris. En quelques semaines, quelques pépites sont ainsi arrivées dans les mains de Françoise Papapietro-Germain, comme ce manuscrit anglais de la fin du XVe siècle, ce service en argent de Fabergé ou encore divers bijoux haut de gamme.
Par la suite, la démarche est en fait simple, basée sur un premier contact avec la déléguée suivi si intérêt d'une expertise sur photo avec l'expert, avant d'entamer le cas échéant une expertise de visu. Dans le cas d'un important bijou par exemple, si l'expertise confirme la qualité subodorée, Christie's proposera une vente plutôt à Genève qu'à Paris, là où les enchères sont le plus sujettes à être poussées dans ce domaine. Impossible dans tous les cas d'apporter d'ores et déjà une précision sur le montant des frais de ventes, ceux-ci étant variables selon le prix de l'estimation mais également du pays dans lequel cet objet sera vendu, précise François Papapietro-Germain.
A noter pour finir que si 80 % des ventes de la maison Christie's se font d'abord sous forme d'enchères en salle ou en ligne, 20 % se réalisent désormais de gré à gré soit directement du vendeur à l'acheteur par le biais de la maison.
Christie's Lyon, Françoise Papapietro-Germain, 11, rue Auguste Comte, Lyon 2e, fpapapietro@christespartners.com -
Adjugés !
548 000 € (frais compris) pour le squelette de mammouth présenté le samedi 16 décembre par Maître Claude Aguttes aux Brotteaux. L'achat est français et va très vite occuper le hall d'entrée du Groupe Soprema, société spécialisée dans l'étanchéité dont le logo est... un mammouth.
Précédemment chez Artcurial étaient dispersés, les 3 et 5 décembre, du mobilier et des objets d'art en passant par des instruments de musique. Frais compris, on retient les 37 200 € portés sur une Mère dansant avec son enfant, bronze de Joseph Antoine Bernard initialement estimé entre 30 et 40 000 € ; mais également l'adjudication à 16 988 € prononcée pour ce rare régulateur de parquet de style Louis XVI provenant du château de Coudrée, estimé avant la vente entre 6 000 et 10 000 €.
La bonne surprise enfin venait d'un archet signé Victor Fétique à Paris, archet avec hausse en ébène et nacre monté argent pour lequel un amateur a poussé les enchères jusqu'à 11 408 € ; tandis qu'une Vue de la Croisette - Cannes par Lucien Adrion (1889-1953) était adjugée à 6 820 €, toujours frais compris.