AccueilVie juridiqueDroitChristian Morel : l'homme de la mère !

Christian Morel : l'homme de la mère !

Ne souhaitant pas rester les deux pieds dans le même sabot, il décide un an plus tard de s’impliquer dans la restauration, avec l’acquisition du restaurant La Voûte.

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Ne prétendant pas être un as du piano, mais sachant faire les oeufs sur le plat et étant très éclectique dans le choix de ses plats, il décide de partager cette nouvelle aventure avec Christian Têtedoie (MOF). Pourtant, cette aventure n’est pas vraiment le fruit du hasard. Habitué des tables du Meilleur ouvrier de France, quai Pierre-Scize, puis quai Jean-Moulin, c’est bien plus souvent qu’à son tour qu’il termine ses agapes en compagnie du chef et de quelques amis autour d’une chartreuse VEP. L’amitié ne tarde pas à s’installer entre les deux hommes, à tel point que Christian Têtedoie lui demande d’être le parrain de sa fille Léa, aujourd’hui âgée de 13 ans. Le hasard n’existant pas, c’est justement une autre Léa qui avait créé La Voûte en 1943, Léa Bidaut, bourguignonne d’origine. Née au Creusot, cette ancienne cuisinière personnelle de la famille des maîtres de forges Schneider monte son premier restaurant rue Tupin, avant de s’installer à La Voûte. Tablier de sapeur, canard au sang, gratin de macaronis sont autant de souvenirs gourmands qui lui valurent une étoile. Tous les Lyonnais ont encore en tête celle qui faisait quotidiennement son marché quai Saint- Antoine avec une poussette munie d’une sonnette de vélo et surtout un écriteau : « Attention ! Faible femme mais forte en gueule ». Passionné de chasse et de gibier, Philippe Rabatel lui succédera jusqu’en décembre dernier. Aujourd’hui, Christian Morel veille au grain avec l’ancienne équipe, rejointe par Laurence Ginet qui travaillait jusqu’alors avec Têtedoie comme sommelière au Contre-Tête. Il découvre ainsi ce métier dans son quotidien et non pas au fond de son assiette comme auparavant. Cinq mois plus tard, la Voûte donne toujours dans le bonheur d’une gastronomie créative teintée de lyonnaiseries militantes, tout en gardant les poncifs gourmands du style salade de mesclun et poulet au vinaigre. SOUVENIRS DE JEUNESSE L’avenir, Christian Morel le voit jeune, dynamique et rafraîchi sous le double signe de la tradition et de la modernité. Le bar, qui jouxte le restaurant, devrait accueillir une restauration rapide plus adaptée à la vie moderne et trépidante. Une nouvelle identité qui proposera également mâchons matinaux et salle privative d’environ 25 couverts. Quant à la Voûte, les peintres doivent s’en occuper cet été, sans obérer la couleur rose chère à Léa Bidaut, histoire de toujours accueillir avec bonheur à la rentrée le maquereau glacé au vin blanc ou encore le lièvre à la royale. Et puis se laissant aller à ses souvenirs, Christian Morel parle de sa jeunesse, entre autres du repas familial, un dimanche sur deux, au Col de la Luère chez la Mère Brazier. Une Eugénie qui l’avait pris sous son aile et lui proposait rituellement et en personne une quenelle à la lyonnaise. « Voilà ta quenelle, mon petit ! » Passionné de saveurs, pour lui, une assiette doit être d’abord belle avant d’être bonne, avec des produits de qualité, bien cuits et bien assaisonnés et surtout servis chaud. Finalement, pour Christian Morel, la boucle est bouclée, lui qui peut se revendiquer d’avoir eu trois mères : sa mère biologique, la Mère Brazier et la Mère Bidaut. Christian, n’avouez jamais que vous aimez la bonne cuisine, car c’est elle qui vous poursuit !

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