C'est un drôle de personnage que ce Michel Schweizer. Artiste multi-cartes, tout à la fois chorégraphe, scénographe, acteur et metteur en scène, il ne cherche rien tant qu'à « inviter à partager une expérience dont le bénéfice dépendrait de notre capacité à accueillir l'autre, à lui accorder une place. Cela présupposant ceci : être capable de cultiver la perte plutôt que l'avoir… » écrit il sur son site dans sa présentation.
Dans le cas de Cheptel, un spectacle créé en octobre 2017 au théâtre des Quatre saisons à Gradignan, il a travaillé avec des pré-adolescent.es. Huit jeunes gens qui n'ont jamais fréquenté le théâtre, devenu un espace vierge où peut s'ouvrir une parole.
Et c'est tout le talent de Schweizer et de ses complices de laisser éclore une parole, des mots jaillissant à la figure des adultes qui regardent, le cheptel dont parle le titre de la pièce. Et le public adulte sort un peu chamboulé de cette zone de turbulences. Revivifiant !
TNG-Vaise, 17 et 18 janvier, www.tng-lyon.fr