Au vu des thèmes abordés, il apparaît que l’inspiration est pour l’essentiel populaire : d’un chant de marin à la rengaine entonnée par un paysan au travail, du lamento sentimental de damoiselles éplorées à la description d’un bal populaire... Ces chansonnettes sont souvent le reflet de la vie du peuple à qui elles s’adressent et qui se les est, pour la plupart, appropriées.
Tel est le cas de Pierre de Grenoble, un chant qui puiserait sa source au Moyen Âge, si l’on en croit les spécialistes de la chanson traditionnelle régionale. Constituée de sept strophes aux accents répétitifs, la chanson narre le malheur d’une jeune fille qui se voit privée de son fiancé, parti guerroyer sept années durant. La pauvre damoiselle se lamente tant qu’elle en perd bientôt la vie… juste avant le retour de son promis, qui, de chagrin, la suit jusqu’à la tombe. Certains diront qu’il ne s’agit-là que de fantaisies nourries par la tradition orale ; d’autres, en revanche, perçoivent l’écho d’un fait historique avéré : ce « Pierre de Grenoble », pourrait-il donc s’agir de Pierre Terrail de Bayard, le très célèbre chevalier « sans peur et sans reproche », héros de tous les Isérois ? Si aucune preuve ne vient étayer cette hypothèse, libre à tout un chacun de se faire sa propre opinion. .../...
Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5068 du samedi 28 septembre 2013
Chants et chansons en Rhône-Alpes - Pierre de Grenoble, quand la chanson traditionnelle revient au goût du jour
Par nature, la musique traditionnelle est une musique vivante, évolutive au gré de ses transmissions successives : les auteurs y sont presque toujours anonymes, et l’origine des morceaux reste parfois bien difficile à établir.
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