Chants et chansons en Rhône-Alpes - La Faluche, l'hymne rabelaisien des étudiants de médecine

Pour l’occasion, des étudiants de toutes nationalités confondues font le déplacement, affublés de costumes et de coiffes traditionnelles. Parmi les bonnets carrés, les pèlerines de soie rouge et autres tricornes d’inspiration moyenâgeuse, les Français font triste mine avec leurs vêtements sombres, uniquement égayés d’une cocarde à la boutonnière et d’un étroit ruban aux couleurs de la ville de Paris. Certainement un peu humiliés face à ces flamboyants Allemands ou Espagnols, les tricolores ne tardent pas à « emprunter » le béret de velours noir de leurs homologues italiens, avant de le rapporter en France, où il devient vite à la mode. Bien qu’il n’existe aucun document avéré sur les évolutions du couvre-chef, l’on sait que la Faluche connut grand succès jusqu’en 1968. Jusqu’au milieu du XXe siècle, la Faluche était strictement réservée aux classes dites supérieures, puisqu’elle touchait les milieux estudiantins, généralement fréquentés par des fils et filles de bonne famille. Ces enfants de notables paradaient, munis de leur coiffe, au cours des défilés traditionnels, avec cette pointe d’impertinence et de provocation qui ne perdit jamais de sa saveur au cours des ans. Si beaucoup d’entre eux troquèrent Faluche contre képi lors de la Première Guerre mondiale, la tradition subsista néanmoins et connu même un regain de popularité dans les années 1930. .../...


Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5045 du samedi 20 avril 2013