Depuis, Fanchon a traversé les âges. Elle est devenue légendaire. Elle a prêté son nom à toutes les jolies filles qui, lui empruntant sa vielle et son foulard coquet (qui lui valut cet amusant sobriquet), ont animé les promenades de Paris tout au long des siècles suivants. Fanchon représente le rire et la gaieté de bien des générations. Nos pères se sont habitués à ses folles chansons et à l’aigre mélodie de son instrument, cette petite calebasse à cordes frottées par une roue et libérant ce son si particulier, réminiscence des bals de faubourgs. Fanchon, source inépuisable d’inspiration Grâce à sa jeunesse, sa fraîcheur, sa spontanéité, Fanchon s’est forgée un nom. Usant de ses talents d’instrumentiste, elle est devenue « Fanchon la vielleuse ». Aux quatre coins de la France, compositeurs et paroliers se sont emparés de son histoire pour imaginer différentes pièces et vaudevilles, dans lesquels elle joue toujours le premier rôle. Dès l’aube du XIXe siècle, Chaussier lui consacre un trois actes sous le nom de Vielleuse du boulevard ; puis, c’est sous la forme d’un ballet que Fanchon fait son Retour dans ses montagnes, sous la baguette d’Aude et Servières. S’ensuivront Les trois Fanchon (Bosset et Joie), Fanchon la vielleuse à Lyon (Dupaty), La fille de Fanchon la vielleuse (Louis Varney). Mais, de toutes les versions connues à ce jour, c’est la toute première, Fanchon la vielleuse, qui reste la plus célèbre. Un vaudeville en trois actes, écrit à quatre mains par Jean-Nicolas Bouilly et Joseph-Marie Pain.
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